Différences entre les versions de « Ellipses »

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La forme ''ez eus'' de la copule peut aussi être élidée, comme montré ci-dessous avec une copule [[existentielle]] et un [[sujet indéfini]] en breton du Léon:
La forme ''ez eus'' de la copule peut aussi être élidée, comme montré ci-dessous avec une copule [[E|existentielle]] et un [[sujet indéfini]] en breton du Léon:





Version du 21 juillet 2013 à 14:01

Une ellipse est un élément qui a été élidé par une règle de transformation.

Cet élément a été présent lors de la dérivation syntaxique, mais ne sera pas prononcé: il n'apparaît pas en forme phonologique. L'élision est soumise à des conditions d'interprétabilité.

Il existe différents types d'ellipses en breton. Dans les gloses ci-dessous, elles sont signalées par le signe '_[ø]_'.


(1) Ar vlenierien hepken a ouie _[ø]_, dalc'het o doa soñj _[ø]_
le conducteurs seulement R savait <X> gardé 3PL avait souvenir <de X>
'Seuls les conducteurs savaient, ils se souvenaient.'
Trégorrois (Kaouenneg), ar Barzhig (1976:09)


(1) Ha me ivez _[ø]_.
et moi aussi
'Et moi aussi.'
Trégorrois (Kaouenneg), ar Barzhig (1976:09)


Ellipse de verbe tensé

(1) Met kerkent ec'h adkemere an tren e lañs hag ar veajourien _[ø]_ o flasoù.
mais aussitôt R reprenait le train son élan et le voyageurs leur places
'Mais le train reprenait aussitôt son élan, et les voyageurs leurs places.'
Trégorrois (Kaouenneg), ar Barzhig (1976:09)

Ellipse de la copule

La copule eo, utilisée dans les clivées et dans les structures équatives, peut, au temps présent, ne pas être réalisée phonologiquement (Le Bayon 1878:26§IV).


(1) [hinɛrh _[ø]_ əɟɥɛlã tut me tawɛjt ]
hennezh eo ar gwellañ-tout 'meus tañvaet.
celui.là est le mieux-tout 1SG.ai goûté
'C'est le meilleur que j'aie goûté.' Vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:14)


(2) Berr _[ø]_ an traoù g'ur bochad tiadoù 'benn tosta fin ar miz.
court est le choses avec'un masse maisonnées quand approche fin le mois
'Beaucoup de familles manquent d'argent dès qu'approche la fin du mois.'
Le Scorff, Ar Borgn (2011:81)


(3) [WH Piou an diaoul ] _[ø]_ [DP al lakepod-man ] [...] ?
qui le diable est le énergumène-ci
'Qui diable est cet énergumène?' Léonard Kerrien (2000:12)


Pour mettre en évidence une structure copulative, il suffit de mettre la proposition au temps passé. La copule est alors forcée d'apparaître et porte les traits morphologiques du passé (oa). Cette stratégie n'est cependant pas possible lorsque l'ellipse est opérée sous identité avec une copule plus haute dans la structure.


(4) C’hwek eo ar garantez e-giz ar mel, ha taer _[ø]_ e-giz an tan-flamm.
délicieux est le amour comme le miel et violent comme le feu
'L'amour est délicieux comme le miel et violent comme le feu.' Standard, Drezen (1990:61)


La forme ez eus de la copule peut aussi être élidée, comme montré ci-dessous avec une copule existentielle et un sujet indéfini en breton du Léon:


(1) Bet _[ø]_ marvailhoù ganeomp !
été histoires avec.nous
‘On est restés causer !’ Madeg (2013:8)

Ellipse de l'auxiliaire

En (5), la forme du pronom me à l'initiale révèle un auxiliaire 'être' (oa) qui n'est pas prononcé en seconde position de phrase. Le temps de la proposition est interprétable au passé, ce qui montre qu'il ne s'agit pas d'une ellipse de copule. Dans la seconde partie de phrase, l'auxiliaire à rétablir est 'avoir' et non pas 'être'. Il est difficile de décider si son site était avant ou après le participe desket.


(5) Me _[ø]_ waet da lanuon, (_[ø]_) desket (_[ø]_) aze oui ha non.
moi allé à Lannion appris oui et non
'Moi d'aller à Lannion et d'y apprendre oui et non.'
Le Scorff, Ar Borgn (2011:26)


Ellipse de modal

Le Gléau (1973:42) signale des structures particulières, où des infinitives apparaissent après l'emploi de la copule tensée eo. Il note que "ces tours traduisent une évidence, puis une nécessité". Il pourrait s'agir de cas d'ellipse du modal dav.


(1) Diouzh an oberoù eo barn an dud.
selon le actes est juger le gens
KAV. (1909:10), cité dans Le Gléau (1973:42)


(2) Neket er goañv eo mont da glask bleuñv.
ne.est.pas en.le hiver est aller à chercher fleurs
BAL. (1860:172), cité dans Le Gléau (1973:42)


Gros (1984:318) note que l'infinitif passé est parfois associé "à une obligation morale qui n'a pas été observée, donnant ainsi à la phrase le sens et l'intonation d'un reproche". Il pourrait s'agir d'une ellipse de modal conjugué de type dleout, 'devoir'.


(3) Bezañ lakeet honnez da labourat!
être mis celle.là à travailler
'L'avoir fait travailler (il fallait, on aurait dû la faire travailler).'
Trégorrois, Gros (1984:318)

Ellipse du nom

ellipse sous identité

Certaines structures permettent l'ellipse du nom lorsqu'il est identique à un nom cité.


(1) Pet _[ø]_ eus merc'hed keizh an amzer-se a zo aet da anaon ...
combien (femmes) de femmes cher le temps- R est allé à trépas
'Combien des chères femmes de ce temps là sont mortes...'
c'est-à-dire : 'Combien de femmes parmi les chères femmes de ce temps là'
Brud Nevez (16:27), cité dans Menard (1995:150)


ellipse conventionnée

Les adjectifs numéraux cardinaux, lorsque non suivis d'un nom, réfèrent par défaut au nombre correspondant des personnes humaines (Gros 1984:182).


(2) En deiz-se e oa daou _[ø]_ amañ o leinañ.
en jour- R était 2 ici à déjeuner
'Ce jour-là, il y avait deux hommes ici en train de déjeuner.' Trégorrois, Gros (1984:182)


Le quantifieur kalz fonctionne aussi comme s'il comprenait une ellipse conventionnalisée de tud ('gens'). Chalm (2008:§R1.2.3) note que le quantifieur kalz peut apparaître seul, et que dans cet usage, il est associé au rannig a, signe des éléments préverbaux nominaux, et il déclenche l'accord pluriel sur le verbe kaout, 'avoir'.


(3) Kalz _[ø]_ 'zo deuet gant o c'harr-tan.
beaucoup gens? R COP venu avec leur voiture
'Beaucoup sont venu.e.s en voiture.' Standard, Chalm (2008:R.1.2.3)


(4) Kalz _[ø]_ o deus kriet diwar o aon.
beaucoup gens? ont crié de leur peur
'Beaucoup ont crié de peur.' Standard, Chalm (2008:R.1.2.3)


Il existe aussi des ellipses du nom associées à des structures gelées. En (5), seul le DP indéfini un amzer, 'un temps' peut être restitué.


(5) [ bødepət a mə yɛ bɛmdø a: mam belo dər labur ]
bout eh eus bet _[ø]_ ha me 'yae bemdez àr ma belo d'ar labour.
être R est été un temps que moi allait chaque.jour sur mon vélo à le travail
'Il fut un temps où j'allais tous les jours au travail à vélo.'
Bas-vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:51)


Devant un nom pluriel, l'article singulier signale l'ellipse de la tête nominale re, signifiant 'paire'

 Gros (1984:177):
 eur botou, 'une paire de chaussures'
 eur bragou, 'une paire de culottes, un pantalon'
 eur godellou, 'une paire de poches'
 eur mañchou, 'une paire de manches'
 eur manegou, 'une paire de gants'
 eul loeroù, 'une paire de bas'
 eul lunedou, 'une paire de lunettes (des lunettes)'


A noter que dans eul loerou, 'une (paire de) bas', la consonne finale de l'article n'est pas réalisée suivant l'élément élidé re, comme dans eur re loerou, mais suivant la consonne initiale du nom loerou. L'hypothèse d'une élision implique donc ici que l'élision soit faite avant l'opération phonologique de la liaison.

Ellipse de l'objet

L'objet est parfois élidé sous la condition d'identité avec un antécédent (1).


(1) Euz an traou koz am-bez soñj euz an traou nevez-dremenet n'am-bez ket _[ø]_ .
de le choses vieux R.1SG a souvenir de le choses nouveau-passé ne'R.1SG a pas <souvenir>
'J'ai souvenir des choses anciennes, je n'en ai pas des choses récentes.' Trégorrois, Gros (1984:331)


On trouve aussi des contextes où l'objet est seulement saillant dans le discours (2).


(2) [ wèh h,ón l'a:r _[ø]_ tén ]
'oac'h o vont da lavar din
étiez à1 aller à dire à.moi
'Vous alliez me (le) dire.' Breton central, Humphreys (1995:393)


Cependant, les ellipses de l'objet excèdent largement ces environnements.


(3) Setu an dud zo bet komañset da daoler _[ø]_ war ar gwinizh [...].
donc le gens est été commencé de mettre sur le blé
'Donc les gens ont commencé à mettre (ø = de l'engrais) sur le blé .' Léon, Mellouet & Pennec (2004:92).


(4) Piou e-nevoa greet _[ø]_  ?
qui 3SG-avait fait
'Qui l'a fait?' Trégorrois, Gros (1970:33)


ellipse de l'argument d'un existentiel

(1) Atav e vez _[ø]_ gant ar merc'hed divergont-se a zo falc'het o flourenn pell a zo.
toujours R y.a avec le femmes dévergondée- R est fauché leur fleurette long R y.a
'C'est toujours la même histoire avec les filles dépucelées de longue date.'
Basse-Cornouaille, Ar Floc'h (1950:77), cité dans Menard (1995:148)

Ellipse d'argument indirect du verbe

(2) Bet out _[ø]_  ?
allé as
'Tu y es allé.e?' Trégorrois, Gros (1970:33)


(3) A: - Ret eo pellgomz da Youzh Tomm
B: - OK, h'an _[da bellgomz]_ diouzhtu.
Appollo XIII vs. Gwagenn TV, 12.2008 : >1min25

Ellipse de l'auxiliaire 'ober' + sujet

(1) Kouignal a rae ar boledoù, spiniñ _[ø]_ an divskouarn, tintal _[ø]_ ouzh an tokoù-houarn.
couiner R faisait le balles frôler le 2.oreille tinter à le chapeau-fer
'Les balles couinaient, frôlaient les oreilles, tintaient sur les casques.'
corrigé CAPES 2005. traduction de Hanotte, X. 2000. Derrière la colline, Belfond.


Dans les infinitives, on ne peut pas voir si le sujet est inclus dans l'ellipse, puisqu'il s'agirait de toute façon d'un sujet nul.


(2) Trabidellañ a rae ha gweañ _[ø]_ he daouarn.
flageoler R faisait et tordre son 2.main
'Elle flageolait et se tordait les mains.'
Trégorrois (Kaouenneg)/Standard, ar Barzhig (1976:61)

Ellipse de IP

A: - Petra raec'h ba Beauce? B: - Femelat betrav _[ø]_ .
quoi faisiez dans Beauce éclaircir betterave (R faisais)
'- Que faisais-tu en Beauce? - Femeller, éclaircir les betteraves.'
Le Scorff, Ar Borgn (2011:38)


(3) Chom a sav a rankis ober, pennglinañ _[ø]_ .
rester à debout R dus faire _ agenouiller (R dus faire )
'Je dus m'arrêter, mettre un genou en terre.'
breton standard, corrigé CAPES 2005. traduction de Hanotte, X. 2000. Derrière la colline, Belfond.


Le verbe tensé peut aussi être élidé sous identité avec un sujet différent.


(4) Kentoc'h e skuizh ar freilh eget _[ø]_ al leur.
plutôt R fatigue le fléau que (fatigue) le aire
'Le fléau se fatigue plus tôt que l'aire.'
Sauvé (1878:10), cité dans Menard (1995:157)


'evel' + sujet

(5) N'eus netra hag a gousi an douar evel an ed _[IP ø]_ .
ne y.a rien que R souille le terre comme le blé/céréale
'Rien ne souille la terre comme la céréale (ne souille la terre).'
Dihunamb (1909:315), cité dans Le Gléau (2000:461)


avec l'auxiliaire anaphorique ober

Les cas de reprise anaphorique d'ellipses qui utilisent graet, participe de ober, 'faire' sont étranges, car il serait impossible de rétablir l'ellipse tout en gardant la forme en ober.


(6) Me 'zo kondaonet d'ar maro, ha c'hwi '(v)o graet ivez!
vous sera condamné à'le mort et vous sera fait aussi
'Je suis condamné à mort, et vous le serez également!' Favereau (1997:§374)


(7) Ma zeir c'hoar zo dimezet ha me n'on ket (bet) graet (morse).
mon trois sœur est marié et moi ne'suis pas (été) fait (jamais)
'Mes trois sœurs sont mariées, et moi je ne l'ai pas été (jamais).' Favereau (1997:§374)

Ellipse du VP

Les structures verbales peuvent ne pas être prononcées lorsqu'une structure similaire a été produite précédemment.


avec l'auxiliaire anaphorique 'ober'

Dans les cas d'ellipse du syntagme verbal, on peut remarquer que les traits de temps et de mode sont portés par l'auxiliaire ober, 'faire'. C'est alors plausiblement la forme non-tensée du verbe qui est élidée. En (1), le verbe interprété dans l'ellipse est le verbe sentiñ, 'obéir'. Son ar gument ouzh ar garreg a été évacué du syntagme verbal par mouvement focal.


(1) An hini ne sent ket ouzh ar stur, ouzh ar garreg a raio sur.
le celui ne obéit pas à le gouvernail, à le rochers R fera _[VP ø]_ sûrement
'Qui n'obéit pas à la barre obéira aux rochers.' proverbe


En (2), le sujet et sa relative sont séparés de leur verbe a ra par une proposition circonstancielle de temps. Le syntagme verbal de cette proposition circonstancielle de temps, degass un douzh o familh da labourad ba'r memes ti, est interprété comme objet élidé de l'auxiliaire ober, 'faire' de la proposition principale.


(2) Ar re 'neus ur post tu bennag,
le ceux a.3 un poste côté quelconque
pa c'hallant [ degass un douzh o familh da labourad ba'r memes ti ] , a ra _[VP ø]_
quand peuvent.3PL apporter un de leur famille à travailler dans le même maison R fait.3SG
'Ceux qui ont un emploi quelque part, lorsqu'ils peuvent faire venir quelqu'un de leur famille pour travailler dans la même maison, ils le font.'
Plourin (2000:42)


Il est intéressant de noter que le syntagme verbal élidé est alors plausiblement après l'auxiliaire tensé a ra, alors que cet ordre de mots serait illicite sans élision, car la tête verbale serait obligatoirement montée dans la tête tensée:

Ar re neus ur post tu bennak a zegas un douzh o familh da labourad ba'r memes ti.
et non pas
*Ar re neus ur post tu bennak a ra degas un douzh o familh da labourad ba'r memes ti.


Comme noté par Lasnik (2001), l'effacement phonologique d'un trait interprétable semble satisfaire à l'effacement de son trait ininterprétable correspondant.


Ellipse de proposition infinitive

(x) Honnez na oa ket eur plah vrao, na tost ivez _[ø]_ !
celle.ci ne.R était pas un fille belle ni près aussi <de être un fille belle>
'Ce n'était pas une jolie fille, ni près de l'être (elle était laide).'
Trégorrois, Gros (1984:161)

Ellipse de prédicat introduite par 'ken'

L'adverbe ken peut introduire une réitération du prédicat. Sémantiquement, cette tournure sert à insister sur le degré du prédicat.


(1) Me 'vad, emon-me, a zo nehet ken ez on nehet.
moi cependant dis-je-moi R est inquiet autant R suis inquiet
'Moi, dis-je, je suis inquiet, je suis vraiment inquiet!' Trégorrois, Gros (1984:63)


Sous identité, ce prédicat réitéré peut être partiellement élidé, qu'il soit adjectival ou verbal. Seule reste la copule ou l'auxiliaire ober, 'faire', servant de support morphologique au matériel temporel (Jouitteau 2011, 2012).


ellipse de prédicat adjectival

(2) Hennezh a zo gaouiad, ken ez eo _[ø]_
celui.là R est menteur autant R est
'Celui-là est menteur à l'extrême/ menteur comme un arracheur de dents' Trégorrois, Gros (1984:50)


(3) A-hervez e oa droug ken e oa _[ø]_
selon R était méchant autant R était
'Il paraît qu'il était terriblement méchant' Trégorrois, Gros (1984:50)

ellipse de prédicat verbal

(4) Ar bugel-ze a labour ken e ra _[VP ø]_
le enfant- R travaille autant R fait
'Cet enfant travaille énormément.' Trégorrois, Gros (1984:50)


(5) Ar paotr all a c'hoarzhe ken e(/a) ree _[VP ø]_ ; Trégorrois, Gros (1984:50)

'L'autre garçon riait autant qu'il pouvait.'

Bibliographie

pour aller plus loin

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