Différences entre les versions de « Effet "that-trace" »

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* ''Who do you think ''[[trace|t]]'' read Chomsky''?
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* * ''Who do you think that ''[[trace|t]]'' read Chomsky''?
| (1)||||Who do you think ||||''[[trace|t]]''|| has read Angela Duval ?
|-
| ||'''[[*]]''' ||Who do you think ||'''that''' ||''[[trace|t]]'' || has read Angela Duval?
|-
| ||||qui fais tu penser ||que ||''[[trace]]'' ||has lu Angela Duval
|-
| || colspan="4" | 'Qui penses-tu qui a lu Angela Duval?'
|}




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Elle fait l'hypothèse que la partie préverbale ''[[ne]]'' de la négation est un [[complémenteur]], qui tout comme ''that'' en anglais, ne peut se trouver à côté d'une trace de [[mouvement]] du [[sujet]].
Elle fait l'hypothèse que la partie préverbale ''[[ne]]'' de la négation est un [[complémenteur]], qui tout comme ''that'' en anglais, ne peut se trouver à côté d'une trace de [[mouvement]] du [[sujet]].
En breton, ce complémenteur est associé avec une [[résomptivité]] obligatoire. Le sujet est donc un pronom faible qui réalise alors, de façon régulière, un accord riche sur le verbe par [[incorporation]].
En breton, ce complémenteur est associé avec une [[résomptivité]] obligatoire. Le sujet est donc un pronom faible qui réalise alors, de façon régulière, un accord riche sur le verbe par [[incorporation]].
En français, l'effet "that-trace" peut dériver l'alternance des complémenteurs ''que'' et ''qui'' (Taraldsen 2002).
== Bibliographie ==
* [[Jouitteau (2005/2010)|Jouitteau, M. 2005/2010]]. ''La syntaxe comparée du Breton'', , éditions universitaires européennes, ISBN 978-613-1-52800-2. manuscrit en pdf [http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010270/en/ ici] ou [http://ldh.livingsources.org/2010/06/07/escidoc401993/ ici]
* Taraldsen, Knut Tarald. 2002. 'The que/qui alternation and the distribution of expletives', Peter Svenonius (éd.), ''Subjects, Expletives and the EPP'', 29-42.
pour une analyse commune avec le [[princicipe de projection étendue]] ([[EPP]]), voir:
* McFadden, Thomas and Sandhya Sundaresan. 2018. 'What the EPP and comp-trace effects have in common: Constraining silent elements at the edge', ''Glossa: a journal of general linguistics'' 3(1): 43. 1–34.


[[Category:fiches|Categories]]
[[Category:fiches|Categories]]

Version du 9 avril 2018 à 13:34

L'effet de trace après that, le "that-trace effect", est une contrainte syntaxique qui interdit la co-occurrence du complémenteur that en anglais avec une trace de mouvement.


(1) Who do you think t has read Angela Duval ?
* Who do you think that t has read Angela Duval?
qui fais tu penser que trace has lu Angela Duval
'Qui penses-tu qui a lu Angela Duval?'


Jouitteau (2005/2010:411) a proposé que l'effet de trace that était responsable en breton pour l'apparition de l'accord riche sur le verbe avec un sujet prénégation. Elle fait l'hypothèse que la partie préverbale ne de la négation est un complémenteur, qui tout comme that en anglais, ne peut se trouver à côté d'une trace de mouvement du sujet. En breton, ce complémenteur est associé avec une résomptivité obligatoire. Le sujet est donc un pronom faible qui réalise alors, de façon régulière, un accord riche sur le verbe par incorporation.


En français, l'effet "that-trace" peut dériver l'alternance des complémenteurs que et qui (Taraldsen 2002).


Bibliographie

  • Jouitteau, M. 2005/2010. La syntaxe comparée du Breton, , éditions universitaires européennes, ISBN 978-613-1-52800-2. manuscrit en pdf ici ou ici
  • Taraldsen, Knut Tarald. 2002. 'The que/qui alternation and the distribution of expletives', Peter Svenonius (éd.), Subjects, Expletives and the EPP, 29-42.

pour une analyse commune avec le princicipe de projection étendue (EPP), voir:

  • McFadden, Thomas and Sandhya Sundaresan. 2018. 'What the EPP and comp-trace effects have in common: Constraining silent elements at the edge', Glossa: a journal of general linguistics 3(1): 43. 1–34.