Dislocations à gauche
La dislocation à gauche désigne les structures où un constituant en périphérie gauche de la phrase co-réfère avec un élément résomptif dans le corps de la phrase.
Un pronom résomptif est toujours présent dans ces structures.
La dislocation à droite a un impact sur la structure informationnelle de la phrase.
Ces structures sont associées à une prosodie particulière. A l'écrit une pause prosodique est souvent marquée par une virgule.
(1) | Jañn, | honnez | a oa maeronez din. | ||
Jañn | celle.là | R était marraine à.moi | |||
'Jañn, celle-là était ma marraine.' | Trégorrois, (Gros 1984:137) | ||||
'Jañn, elle était ma marraine.' |
L'exemple en (2) est un cas de dislocation du sujet.
(2) | Ar hizier, | ar re-ze | a zalh soñj. | ||
le chats | le ceux-là | R garde souvenir | |||
'Les chats, ceux-là se souviennent.' | Trégorrois, (Gros 1984:137) | ||||
'Les chats, ils se souviennent.' |
La dislocation à gauche est compatible avec une construction du faux sujet.
(4) | Mex, | [ max daoulagad ] y | am-eus poan enno y. | ||
moi | mon 2-œil | R.1SG a mal dans.eux | |||
'Moi, j'ai mal aux yeux.' | Trégorrois, (Gros 1984:137) |
à ne pas confondre
Les constructions dites 'du faux sujet' ne sont pas des cas de dislocation à gauche. Aucune pause prosodique n'y signale le constituant pré-tensé comme prosodiquement détaché de la phrase.
Terminologie
En anglais le terme est left dislocation.
Gros (1984:136) rassemble ces structures sous le terme de: anaphore. Ce terme n'est pas recommandable dans la mesure où les anaphores se trouvent dans d'autres structures qui n'ont rien à voir avec la dislocation à gauche.