Discussion:Pegen, peger, pegel

De Arbres

--Jampi (discussion) 13 octobre 2016 à 10:51 (CEST) [1]:

La page ne parle pas de l'alternance possible de pegen, peger et pegel

Voici deux citations où les trois formes apparaissent dans la même phrase :

« Gouzout a reont pe seurt skerijenn vraz, pe seurt gras digant Doue, a ioa en e c'heriou ; peger stard, peger splann, pegen uhel a wechou, pegel lemm e veze en e gomzou ; ne c'houzont ket pegement a vuez a ioa enno, pegen tomm, pegen nerzuz e oant. »
Kentelliou Aotrou Persoun Ars, Alfred Monnin, traduit par Theodor Pilven ar Zevellek, 1906, p. 129. [texte]
(Deux coquilles : peger laouen, p. 22 et pegen mezek, p. 88.)


--MJ. (discussion) 15 octobre 2016 à 10:18 (CEST): Merci. Je vais rajouter cette référence. Je ne pense pas que peger laouen, p. 22 et pegen mezek, p. 88. soient des coquilles, car il s'agit p.22 d'une liquide provoquée par une liquide, et p.88 d'une nasale provoquée par une nasale. Il montre juste un système légèrement différent mais consistant phonologiquement.
--Jampi (discussion) 19 octobre 2016 à 11:11 (CEST) Je me suis en effet trompé.
On trouve peger 61 fois devant 22 adjectifs différents commençant par p, b, t, k, g, f, v, s, c'h, m, r et i consonne;
pegen 41 fois devant 23 mots commençant par une voyelle, n, t, d ou h;
pegel 3 fois devant 2 adjectifs commençant par l.
J'ai pris peger laouen et pegen mezek pour des anomalies face aux 105 formes qui alternent de façon classique devant 47 mots différents.
Mais lorsque l'on s'intéresse aux mots différents commançant par l ou une nasale ça change tout :
peger laouen, pegel laouen, pegel lemm
pegen mezek, peger mad, peger maleürus, pegen nerzus, pegen nebeut.


--Jampi (discussion) 13 octobre 2016 à 10:51 (CEST) [2]:

Après la citation « péger bras é ean? » Le lien Guillevic & Le Goff (1986:80) redirige vers la page intitulée « Guillevic & Le Goff (1902) ». Dans l'édition de 1902, l'exemple est « péker bras é ean ? ».

Guillevic & Le Goff, dans la première édition [texte] ne donnent que la forme « péker (pé ker) », p. 80, qui devient « péger » dans les éditions de 1912 [texte], de 1931 [texte]...

Dans la remarque ajoutée à partir de la deuxième édition au paragraphe concernant l'article, p. 15, ils donnent la liste des trois mots qui subissent les mêmes changements : en (pronom complément), ken (tant si) et hun (notre, nous) qui, « dans certains cantons gardent l'n en toute position ».

L'alternance « péken (ker, kel) ? » puis « pegen (peger, pegel?) » (sans accent) est signalée dans la liste des adverbes de quantité, p. 60.


--Jampi (discussion) 13 octobre 2016 à 10:51 (CEST) [3]:

« Péh quer bèr-é bet er hand vlai-men, ha péh quen hir, péh quel læn a visérieu é bet en uiguênd vlai-cé! »
Buhé er Sænt, guet réflexioneu spirituel ar ou Œvreu caërran, 1836, p. 373. [texte]

--MJ. (discussion) 15 octobre 2016 à 11:43 (CEST): La référence BS. est de 1839. J'ajoute la donnée.
--Jampi (discussion) 19 octobre 2016 à 11:11 (CEST) C'est pourtant important de donner des références exactes. J'ai honte.
--MJ. (discussion) 19 octobre 2016 à 13:40 (CEST): La recherche scientifique demande une sorte d'humble fierté. Ce travail sur ARBRES est meilleur avec l'aide que vous apportez que sans. Ce travail ne sera jamais parfait, et il est plus grand que nous. Mais il peut être de plus en plus utile.


--Jampi (discussion) 13 octobre 2016 à 10:51 (CEST) [4]:

Quand péh quen, péh quer, péh quel étaient considérés comme deux mots, la répétition de péh n'était pas obligatoire en cas de coordination.

« Er musique, ne verne péh quer caër ha quen agréable-é, e zou attàu néhançus ha dihaittus én un ty é beguin »
En Or hag ar Vuhez devot, pé Instructioneu forh pourfitable eit conduie ha sonnat en inean én devotion, Sant Françæs a Sales, 1838, p. 107. [texte]

On voit dans cette citation qu'il n'y a vraiment aucune mutation, pas même la mutation réduite.

--MJ. (discussion) 15 octobre 2016 à 11:43 (CEST): Intéressant. Merci.