Différences entre les versions de « Diouzhtu »

De Arbres
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=== intensifieur ===
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Le [[suffixe]] ''-kaer'' modifie en l'intensifiant le degré de l'adverbe ''diouzhtu'' ('''''diouzhtu'''-kaer'', 'à l'instant même', [[Favereau (1997)|Favereau 1997]]:§232).
Le [[suffixe]] ''[[-kaer]]'' modifie en l'intensifiant le degré de l'adverbe ''diouzhtu'' ('''''diouzhtu'''-kaer'', 'à l'instant même', [[Favereau (1997)|Favereau 1997]]:§232).
 


== Modification ==
== Modification ==

Version du 14 mai 2016 à 13:02

Diouzhtu, dioustu ou doc'htu, signifie l'immédiateté temporelle, comme 'immédiatement, de suite, tout de suite'.


(1) Me, evel m'am bez evet un dakenn win, e lamm ar gwad dioustu em fenn.
Moi, comme C R.1SG a bu un1 goutte 1vin, R saute le sang de.suite dans.mon tête
'Moi, dès que je bois une goutte de vin, le sang me saute tout de suite à la tête.'
Trégorrois, Gros (1984:55).


Morphologie

distribution dialectale

Les différentes formes de diouzhtu sont documentées dans la carte 171 de l'ALBB, pour la traduction de '(Venez) tout de suite'. On y note une absence de diouzhtu dans tout le territoire vannetais. On trouve cependant doc'htu chez Herrieu.


(2) Kavet a zo doc'htu ur moranv dezhoñ: Fil-de-fer!
trouvé R est immédiatement un sur.nom à.lui
'On lui trouve de suite un surnom:Fil-de-fer!' Vannetais, Herrieu (1994:104)


accentuation

Diouzhtu est accentué sur la dernière syllabe.

(2) /dox'ty/ , /dys'ty/ , Plozévet, Goyat (2012:124)


Il existe une petite variation dialectale. La carte 171 de l'ALBB signale qu'à Sein, doc'htu est accentué sur la première syllabe.


intensifieur

Le suffixe -kaer modifie en l'intensifiant le degré de l'adverbe diouzhtu (diouzhtu-kaer, 'à l'instant même', Favereau 1997:§232).


Modification

L'adverbe diouzhtu peut être modifié par une circonstancielle de temps introduite par evel ma.


(2) N'emañ ket ar hiz da zaoulammad d'ar gêr dioustu evel ma vezer arru.
ne est pas le coutume de 2-sauter à maison de.suite comme que est.IMP arrivé
'Ce n'est pas l'habitude de retourner au galop à la maison aussitôt qu'on est arrivé.'
Trégorrois, Gros (1984:52)