Différences entre les versions de « Diglossie »

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La [[diglossie]] est une forme particulière de [[bilinguisme]] où deux langues pratiquées avec le même degré d'aisance par un locuteur seront attachées à des environnements sociaux et émotionnels différents.
La [[diglossie]] est une forme particulière de [[bilinguisme]] où deux langues pratiquées par un locuteur seront attachées à des environnements sociaux et émotionnels différents.


Par exemple, dans les environnements sociolinguistiques où une des langues pratiquées n'est pas reconnue officiellement, comme c'est le cas pour les [[bilingues]] breton/français, le bilinguisme est forcément diglosse, car les espaces sociaux juridiques et administratifs ne peuvent pas se vivre dans cette langue.
Par exemple, dans les environnements sociolinguistiques où une des langues pratiquées n'est pas reconnue officiellement, comme c'est le cas pour les [[bilingues]] breton/français, le bilinguisme est forcément diglosse, car les espaces sociaux juridiques et administratifs ne peuvent pas se vivre dans cette langue.
    
    
La diglossie peut être le signe d'une aisance plus grande dans une des deux langues, mais pas obligatoirement. Un locuteur peut être parfaitement bilingue dans l'une et l'autre langue et choisir celle qui est adaptée à différents contextes. Les signes minimaux sont alors une attrition lexicale ciblée pour les contextes absents d'une langue (par exemple, un natif du breton sans rupture de pratique qui aurait des lacunes en breton du droit international).
En contexte diglosse, la langue activée ou semi-activée dans la famille est appelée la [[langue d'héritage]], et l'autre la langue dominante.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 21 novembre 2016 à 13:05

La diglossie est une forme particulière de bilinguisme où deux langues pratiquées par un locuteur seront attachées à des environnements sociaux et émotionnels différents.

Par exemple, dans les environnements sociolinguistiques où une des langues pratiquées n'est pas reconnue officiellement, comme c'est le cas pour les bilingues breton/français, le bilinguisme est forcément diglosse, car les espaces sociaux juridiques et administratifs ne peuvent pas se vivre dans cette langue.

La diglossie peut être le signe d'une aisance plus grande dans une des deux langues, mais pas obligatoirement. Un locuteur peut être parfaitement bilingue dans l'une et l'autre langue et choisir celle qui est adaptée à différents contextes. Les signes minimaux sont alors une attrition lexicale ciblée pour les contextes absents d'une langue (par exemple, un natif du breton sans rupture de pratique qui aurait des lacunes en breton du droit international).

En contexte diglosse, la langue activée ou semi-activée dans la famille est appelée la langue d'héritage, et l'autre la langue dominante.


Bibliographie

horizons comparatifs

  • Massot & Rowlett (éds.) 2013. 'L'hypothèse d'une diglossie en France', Journal of French Language Studies 23 :1, Cambridge University Press.