Différences entre les versions de « Déictiques et cadre énonciatif »
De Arbres
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=== usages déictiques d'expression référentielles === | |||
Les noms propres ou les groupes nominaux [[lexicaux]] comme ''ar plac'h'', ''ar paotr'' ne sont pas canoniquement déictiques: ce sont des [[expressions référentielles]]; elles [[réfèrent]] donc de façon indépendante. Cependant, certaines tournures stylistiques les rendent déictiques en forçant une lecture 1SG. | Les noms propres ou les groupes nominaux [[lexicaux]] comme ''ar plac'h'', ''ar paotr'' ne sont pas canoniquement déictiques: ce sont des [[expressions référentielles]]; elles [[réfèrent]] donc de façon indépendante. Cependant, certaines tournures stylistiques les rendent déictiques en forçant une lecture 1SG. |
Version du 19 janvier 2013 à 14:01
Les éléments déictiques sont calculés à partir du cadre d'énonciation.
Ils s'opposent donc aux éléments anaphoriques qui sont, eux, éclairés par le co-texte.
Le cadre d'énonciation comprend quatre paramètres: le locuteur, l'interlocuteur, le temps et l'espace de l'énonciation.
Les éléments déictiques sont donc:
- Le pronom impersonnel dans les lectures où il inclut le locuteur et/ou l'interlocuteur
- Tous les pronoms et groupes nominaux démonstratifs
- Toutes les expressions référentielles qui nécessitent un geste de pointage vers leur référent.
- Les adverbes temporels tels que:
- Warlene, 'l'année passée'; Bremañ, 'maintenant'; hiziv, 'aujourd'hui'; fenozh, 'ce soir'; warc'hoazh, 'demain'...
- amañ, 'là'; aze, 'ici'; ahont, 'là-bas'
Stylistique
usages déictiques d'expression référentielles
Les noms propres ou les groupes nominaux lexicaux comme ar plac'h, ar paotr ne sont pas canoniquement déictiques: ce sont des expressions référentielles; elles réfèrent donc de façon indépendante. Cependant, certaines tournures stylistiques les rendent déictiques en forçant une lecture 1SG.
(1) | Ha fatiket | ar plah! | |||||||
et évanoui | le fille | ||||||||
'Et voilà la fille (et me voilà) évanouie!' | Trégorrois, Gros (1984:161) |
En (2), il est remarquable qu'en (2), la locutrice n'a pas à s'appeler réellement Jenovefa. Il ne peut cependant s'agir d'un garçon.
(2) | Ha Jenovefa | da harmad | evel eun inosantez! | ||||||
et Geneviève | de pleurer | comme un sotte | |||||||
'Et Geneviève (moi) de pleurer comme une sotte!' | Trégorrois, Gros (1984:161) |
(2) | Ha Fañch | war e benn | er mor! | ||||||
et François | sur son tête | dans.le mer | |||||||
'Et voilà François (et me voilà) précipité dans la mer!' | Trégorrois, Gros (1984:160) |
Gros (1984:160): "Le trégorrois parlé, toujours facétieux, aime à remplacer Je ou Moi par un prénom qui évoquait autrefois une personne simplette et cela, pour se moquer de sa propre sottise ou de quelque mésaventure personnelle.