Condition A du liage
Selon la Condition A du liage, un pronom réfléchi doit être lié dans son domaine local.
Cela signifie qu'il doit y avoir un antécédent local co-référent qui le c-commande.
(1) | An delioù melenx | en emx | zistag | diouz ar gwez | hag a darnij | en aer. | |||||||
le feuille.s jaune | se1 | dé.attache | de le arbres | et R volette | dans.le air | ||||||||
'Les feuilles jaunes se détachent des arbres et voltigent dans l'air.' | Le Bozec (1933:28) |
En (2), la co-référence entre Yann et l'anaphore en fin de phrase n'est pas grammaticale. Selon la condition A du liage, cela s'explique par le fait que Yann est en dehors de la proposition infinitive qui dessine le domaine local. Il n'y a donc aucun antécédent pour l'anaphore e-unan dans son domaine local. La co-référence avec Lenaig est possible, car il existe un élément qui lie l'anaphore dans son domaine local: le sujet PRO de l'infinitive qui co-réfère avec Lenaig.
(2) | Pedin a reas | Yann | Lenaig | da respont | *e-unan /he-unan. | |||||||
inviter R fit | Yann | Lenaigx | [ PROx | de répondre | lui-même / elle-mêmex ] | |||||||
'Yann a demandé à Lenaig de lui répondre (*lui-même/elle-même).' | ||||||||||||
Trégorrois,Stephens (1990:157) |
Horizons comparatifs
Charnavel (2019) analyse des contre-exemples apparents à la condition A en français comme liés par un antécédent logophorique local silencieux.
Bibliographie
- Charnavel, Isabelle. 2019. 'Apparent Exemption from Condition A: a Perspective-Based Theory', Linguistic Inquiry, texte.