Complémenteur vide
De Arbres
Révision datée du 15 mars 2013 à 17:40 par Mjouitteau (discussion | contributions)
Selon Seite (1975:95), l'accentuation est l'indice qui distingue les matrices des enchâssées dans le cas des relatives.
(1) | al labous a nij | vs. | al labous | a nij | |||
le oiseau R vole | le oiseau | C | R vole | ||||
'L'oiseau vole.', vs. l'oiseau qui vole.' | Léon, Seite (1975:95) |
Seite (1975:95): "En breton il n'y a pas de pronom relatif à proprement parler. C'est la particule verbale a qui en remplit la fonction. Al labous a nij, signifie tout aussi bien 'l'oiseau vole' que 'L'oiseau qui vole'. Seul l'intonation ou le contexte permet de savoir si a est particule verbale ou pronom relatif. Si labous est fortement accentué a est particule verbale. Si c'est nij, a est pronom relatif.
Une fois prise en compte l'accentuation, le message n'est plus de structure ambiguë. Dans l'hypothèse où le rannig a toujours la même fonction, la différence syntaxique liée à l'accentuation est la présence d'un complémenteur vide, qui ne serait pas réalisé comme un morphème segmental, mais dont la présence influerait sur la distribution de l'accent.
(2) | an dén | a labour. | |||||
le homme | C | R travaille | |||||
'L'homme qui travaille.' | |||||||
*'L'homme travaille.' | Léon, Seite (1975:95) |