Différences entre les versions de « C'hwistim »
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''C'hwistim'' est une particule d'[[interrogative polaire]] | ''C'hwistim'' 'est-ceque ?' est une particule d'[[interrogative polaire]]. Comme le français ''Est-ce que...?'', cette [[Q|particule]] signale une [[question oui/non]]. Elle est restreinte aux dialectes du Nord, en Petit-Tréguier et en Goëlo. | ||
Version du 27 janvier 2021 à 09:59
C'hwistim 'est-ceque ?' est une particule d'interrogative polaire. Comme le français Est-ce que...?, cette particule signale une question oui/non. Elle est restreinte aux dialectes du Nord, en Petit-Tréguier et en Goëlo.
Morphologie
distribution dialectale
Le Clerc (1986:205) et Koadig (2010:91) s'accordent sur le fait que c'hwistim est une spécificité dialectale du Petit-Tréguier et du Goëlo. En corpus, on en trouve des occurrences chez les écrivains trégorrois comme Jules Gros, Jarl Priel ou Erwan ar Moal.
grammaticalisation
Le Clerc (1986:205) et Koadig (2010:91) notent que c'hwistim (c'hwi 'estim), comme daoust (da c'houzout), vient de constructions qui sont des questions indirectes. Son étymologie interne est effectivement transparente (c'hwi 'estim, /vous estimez/, 'vous pensez (que...)').
(1) | Daoust | [CP | hag-eñ ec'h i | da Bariz ]? | ||
C'hwistim | [CP | hag-eñ ec'h i | da Bariz ]? | |||
Q | Q R iras | à1 Paris | ||||
'Est-ce que tu iras à Paris?' | Tréguier, Le Clerc (1986:205) |
Ce serait donc une particule Q grammaticalisée à partir d'une proposition principale introduisant une interrogative polaire enchâssée (comme s'il y avait deux points ":" après c'hwistim). Si c'est bien le cas, alors la grammaticalisation s'est opérée à partir d'une question oui/non réalisée par l'intonation uniquement (...ec'h i da Bariz?), et non pas introduite par une particule Q de type ha(g), car celle-ci n'est pas utilisée en tête des complétives.
Ce scénario expliquerait que la particule daoust doive être suivie de hag ou hag-eñ, alors que c'hwistim peut apparaître seule (C'hwistim ec'h i da Bariz?). Dans un second temps de grammaticalisation, influencée par le fonctionnement de daoust standard, la particule hag ou hag-eñ aurait pu être ajoutée après c'hwistim.
Syntaxe
Selon Le Clerc (1986:205) et Koadig (2010:91), c'hwistim, comme la particule daoust, peut être suivie de hag comme de hag-eñ. C'hwistim peut cependant aussi ne pas être suivi de hag (C'hwistim ec'h i da Bariz?).
(2) | Daoust | hag(-eñ) ec'h i | da Bariz ? | |||
C'hwistim | (hag(-eñ)) ec'h i | da Bariz ? | ||||
Q | Q R iras | à1 Paris | ||||
'Est-ce que tu iras à Paris?' | Tréguier, Le Clerc (1986:205) |
Bibliographie
- c'hwistim', Wikeriadur.