Différences entre les versions de « Boaz »

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|(1)|| '''Boaz''' || 'vez deomp, || lâr-en, an hanter diouzhomp || mont d'an oferenn vintin.
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||| habitué || [[R]] || [[vez|est]] || [[da|à]].[[pronom incorporé|nous]] || [[incises|dit-il]] || [[art|le]] [[hanter|moitié]] || [[diouzh|de]].[[pronom incorporé|nous]] || [[mont|aller]] || [[da|à]] [[art|le]] || [[oferenn|service]] || <sup>[[1]]</sup>[[mintin|matin]]  
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| ||colspan="10" |'D'habitude, nous allons, dit-il, la moitié d'entre nous, à l'office du matin.'  
|||colspan="15" | 'D'habitude, nous allons, dit-il, la moitié d'entre nous, à l'office du matin.'  
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::::::::''Coray'', [http://pagesperso-orange.fr/rbg/dastest/ transcription de l'enregistrement] de Pêr Bras en 1977 par [[Bouzeg (1986)|Bouzeg (1986]]:III)




: Pour l'expressions en breton de l'aspect habituatif (''stumm boaz''), se reporter à l'article sur [[l'habitude]].
: Pour l'expression en breton de l'aspect habituatif (''stumm boaz''), se reporter à l'article sur [[l'habitude]].




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Le suffixe ''[[-amant]]'' obtient le nom ''boazamant''.
Le suffixe ''[[-amant]]'' obtient le nom ''boazamant''.


Le [[suffixe verbal de l'infinitif]] ''[[-añ]]'' obtient le verbe ''boazañ''.
Le [[suffixe verbal de l'infinitif]] ''[[-añ (V.)|-añ]]'' obtient le verbe ''boazañ''.




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|(2)|| Bo !, || '''Boazañ''' || a || reer !
|(2)|| Bo !, || '''Boazañ''' || a || reer !
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||| [[Bo !|Bah !]] || [[boazañ|habituer]] || [[R]]<sup>[[1]]</sup> || [[ober|fait]].[[IMP|on]]
||| [[Bo !|Bah !]] || [[boazañ|habituer]] || [[R]]<sup>[[1]]</sup> || [[ober|fa]].[[-et (Adj.)|it]].[[IMP|on]]
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|||colspan="10" | 'Bah ! On s'y fait !'  
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|||||||||colspan="10" |''Standard'', [[Kervella (2001)|Kervella (2001]]:20)
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=== répartition dialectale ===
=== répartition dialectale ===


[[Fleuriot (1958)|Fleuriot (1958]]:177) a proposé que ''[[giz]]'' et ''[[mod]]'' sont des [[emprunt]] léonards à une ancienne enclave romane, la presqu'île de Taulé-Carantec au nord-ouest de Morlaix. Son hypothèse veut expliquer pourquoi ces emprunts romans sont présents dans le dialecte léonard conservateur, "alors que ''boas'' subsiste en Cornouaille". Il ne justifie pas sa généralisation empirique.
[[Fleuriot (1958)|Fleuriot (1958]]:177) a proposé que ''[[giz]]'' et ''[[mod]]'' sont des [[emprunts]] léonards à une ancienne enclave romane, la presqu'île de Taulé-Carantec au nord-ouest de Morlaix. Son hypothèse veut expliquer pourquoi ces emprunts romans sont présents dans le dialecte léonard conservateur, "alors que ''boas'' subsiste en Cornouaille". Il ne justifie pas sa généralisation empirique.


L'[[ALBB]] ne donne pas la répartition de ''[[giz]]'', ''[[mod]]'' ou ''boaz'', mais la [http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-519.jpg carte 519]  documente la variation dialectale de la traduction de l'[[interrogatif]] ''comment''?. La forme ''pegiz'' y est nettement cantonnée au cornouaillais de l'Est. La carte 032 du [[NALBB]] montre un remplacement de ''pegiz'' par ''peseurt mod'' sur cette même aire élargie. Avec consistance, d'un bout à l'autre du XX°, les environs de Morlaix donnent la forme ''[[penaos]]''.
L'[[ALBB]] ne donne pas la répartition de ''[[giz]]'', ''[[mod]]'' ou ''boaz'', mais la [http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-519.jpg carte 519]  documente la variation dialectale de la traduction de l'[[interrogatif]] ''comment''?. La forme ''pegiz'' y est nettement cantonnée au cornouaillais de l'Est. La carte 032 du [[NALBB]] montre un remplacement de ''pegiz'' par ''peseurt mod'' sur cette même aire élargie. Avec consistance, d'un bout à l'autre du XX°, les environs de Morlaix donnent la forme ''[[penaos]]''.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 26 novembre 2022 à 23:33

Le nom boaz, ar boaz dénote 'l'habitude'. C'est aussi la forme de l'adverbe 'd'habitude'.


(1) Boaz ' vez deomp, lâr-en, an hanter diouzhomp mont d'an oferenn vintin.
habitué R est à.nous dit-il le moitié de.nous aller à le service 1matin
'D'habitude, nous allons, dit-il, la moitié d'entre nous, à l'office du matin.'
Cornouaillais (Coray), Bouzeg (1986:III)


Pour l'expression en breton de l'aspect habituatif (stumm boaz), se reporter à l'article sur l'habitude.


Morphologie

dérivation

Le préfixe am- obtient l'adjectif amboaz (Kervella 1947:§875).

Le suffixe -amant obtient le nom boazamant.

Le suffixe verbal de l'infinitif -añ obtient le verbe boazañ.


(2) Bo !, Boazañ a reer !
Bah ! habituer R1 fa.it.on
'Bah ! On s'y fait !'
Standard, Kervella (2001:20)


répartition dialectale

Fleuriot (1958:177) a proposé que giz et mod sont des emprunts léonards à une ancienne enclave romane, la presqu'île de Taulé-Carantec au nord-ouest de Morlaix. Son hypothèse veut expliquer pourquoi ces emprunts romans sont présents dans le dialecte léonard conservateur, "alors que boas subsiste en Cornouaille". Il ne justifie pas sa généralisation empirique.

L'ALBB ne donne pas la répartition de giz, mod ou boaz, mais la carte 519 documente la variation dialectale de la traduction de l'interrogatif comment?. La forme pegiz y est nettement cantonnée au cornouaillais de l'Est. La carte 032 du NALBB montre un remplacement de pegiz par peseurt mod sur cette même aire élargie. Avec consistance, d'un bout à l'autre du XX°, les environs de Morlaix donnent la forme penaos.


Bibliographie