Différences entre les versions de « Bizaj »
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[[Menard & Cornillet (2020)]] ont une entrée 'bizaj' mais renvoient à ''[[dremm]]''. Ils traduisent, entre autres, 'balafrer le visage de quelqu'un' par ''boulc’hañ fas unan bennak'', à côté de 'le bas de son visage' par ''an diadraoñv eus e zremm'' et 'un visage grave' ''dremm dic’hoarzh''. Ils donnent aussi, plus marginalement ou argotiquement, l'argot ''chez'' ou le nom ''cher'' qui donne tout de même ''dicheret'' 'défiguré'. Il y a aussi comme en français des usages de ''[[penn]]'' 'tête' pour 'visage'. | [[Menard & Cornillet (2020)]] ont une entrée 'bizaj' mais renvoient à ''[[dremm]]''. Ils traduisent, entre autres, 'balafrer le visage de quelqu'un' par ''boulc’hañ fas unan bennak'', à côté de 'le bas de son visage' par ''an diadraoñv eus e zremm'' et 'un visage grave' ''dremm dic’hoarzh''. Ils donnent aussi, plus marginalement ou argotiquement, l'argot ''chez'' ou le nom ''cher'' qui donne tout de même ''dicheret'' 'défiguré'. Il y a aussi comme en français des usages de ''[[penn]]'' 'tête' pour 'visage'. | ||
== Diachronie == | == Diachronie == |
Version du 15 octobre 2021 à 20:00
Le nom bizaj dénote un 'visage'. C'est un emprunt transparent au français.
(1) | He | bizaj | a oa | el | liou | d'ar | pri. | |||||
son2 | visage | R était | en.le | couleur | de le | argile | ||||||
'Son visage avait la couleur de l'argile.' | ||||||||||||
Trégorrois, Gros (1970b:§'liou') |
Morphologie
répartition dialectale
(2) | 'Peus | ket | lakaet | tra | war | ho | pizaj. | |||||
avez | pas | mis | chose | sur | votre1 | visage | ||||||
'Tu n'a pas mis de maquillage.' (à une femme) | ||||||||||||
Douarnenez (2002), An Ened, Jouitteau c.p. |
L'emprunt bizaj est en concurrence avec l'autre emprunt roman fas que Delanoy (2010) donne pour le haut-vannetais, mais c'est plutôt le nom dremm qui est favorisé en breton standard.
Menard & Cornillet (2020) ont une entrée 'bizaj' mais renvoient à dremm. Ils traduisent, entre autres, 'balafrer le visage de quelqu'un' par boulc’hañ fas unan bennak, à côté de 'le bas de son visage' par an diadraoñv eus e zremm et 'un visage grave' dremm dic’hoarzh. Ils donnent aussi, plus marginalement ou argotiquement, l'argot chez ou le nom cher qui donne tout de même dicheret 'défiguré'. Il y a aussi comme en français des usages de penn 'tête' pour 'visage'.
Diachronie
Ernault (1879-80:299) considère que fin XIX°, le "mot dremm vieillit, mais n'est pas inusité, comme le pense M. Troude. On le trouve encore [...], employé concurremment avec son trop heureux rival bisach, bisaich".
Sémantique
Menard & Cornillet (2020) donnent klozañ e vizaj da ub. 'fermer les yeux d’un mort'.