Avezard-Roger (2004b)

De Arbres
  • Avezard­‐Roger, Cécile. 2004b. 'Proximité linguistique entre breton standard et breton dialectal et entre breton et français : le cas des structures verbales', Jean‐Michel Eloy (éd.) Des langues collatérales: Problèmes linguistiques, sociolinguistiques et glottopolitiques de la proximité linguistique, Paris: L'Harmattan, II:485-494.


 Introduction
 "Dans le cadre de cet article, je me suis intéressée au problème de la proximité linguistique, d'une part entre breton standard et breton dialectal (notions détaillées dans ce qui suit) et d'autre part entre breton et français.
 Ces problèmes de resssemblances/dissemblances sont étudiés ici d'un point de vue syntaxique, et plus précisément sous le jour de ce que je propose d'appeler "structures verbales". L'axe global de ce travail est d'observer si la syntaxe d'une langue résiste - et comment -, dans le cadre de la dynamique des langues, et cela, dans la mesure où la question de la syntaxe peut être liée au phénomène de mort des langues.
 Dans un premier temps, je présenterai cette particularité syntaxique du breton que constituent les différentes structures verbales. Nous verrons ensuite comment ces structures verbales sont présentées dans les grammaires de la langue les plus récentes, et comparerons les données obtenues avec les résultats d'une enquête que j'ai réalisée dans le cadre de la préparation d'un doctorat sur la langue bretonne. Le but ici est de voir s'il existe des différences entre la fréquence de ces structures verbales en usage réel et la fréquence posée dans les grammaires. Enfin, nous réfléchirons à la notion de proximité linguistique entre breton et français."

à propos

Dans cet article, le terme de "structure verbale" ne renvoie pas à la structure thématique des verbes, mais à leurs différentes formes fléchies ou de conjugaison analytique.

L'article rapporte brièvement les résultats de Avezard-Roger (2004a): les différences de pourcentage d'usages des formes synthétiques et analytiques entre le breton de Quimper et du centre Bretagne, ainsi qu'un effet d'hyper correction chez les néo-brittophones qui écartent les ordres à sujet initial et accord pauvre comme étant trop proches du français.