Différences entre les versions de « Autorisation »

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Dire qu'une [[tête]] syntaxique ''autorise'' un certain type de [[spécifieur]] ou de [[complément]], c'est dire qu'il est grammatical que cette tête aie ce spécifieur ou ce complément.
Dire qu'une [[tête]] syntaxique '''autorise''' un certain type de [[spécifieur]] ou de [[complément]], c'est dire qu'il est [[grammatical]] que cette [[tête]] ait ce [[spécifieur]] ou ce [[complément]].




Par exemple, une tête [[fléchie]] autorise un sujet nominatif en anglais ou en français, et un sujet au [[cas direct]] en breton.
Par exemple, une tête [[fléchie]] autorise un [[sujet]] au cas nominatif en anglais ou en français, et un sujet au [[cas direct]] en breton.
Dans ces langues, à chaque fois qu'il existe un élément fléchi dans la phrase, c'est aussi le cas qu'un [[sujet]] est licite.  
Dans ces langues, à chaque fois qu'il existe un élément fléchi dans la phrase, c'est aussi le cas qu'un [[sujet]] est licite.  


Les relations d'autorisation varient selon les langues, et une typologie peut être dressée selon ces relations d'autorisation. Une tête nominale autorise un dépendant du nom [[lexical]] au [[cas direct]] en breton, en chalcatongo mixtec, en hébreu et en arabe (structures d'[[état construit]]), mais pas en français ou en anglais où un cas [[génitif]] apparaît.


Une tête nominale autorise un dépendant du nom [[lexical]] au [[cas direct]] en breton, en chalcatongo mixtec, en hébreu et en arabe (structures d'[[état construit]]), mais pas en français ou en anglais où un cas génitif apparait.  
Un exemple typique d'élément qui nécessite l'autorisation est un [[item de polarité négative]], qui nécessite un contexte négatif pour être licite (''M'eus '''ket''' klevet an disterrañ trouz'', vs. [[*]] ''Klevet em eus bet an disterrañ trouz'').  




== Bibliographie ==
== Bibliographie ==



Version actuelle datée du 17 février 2022 à 15:24

Dire qu'une tête syntaxique autorise un certain type de spécifieur ou de complément, c'est dire qu'il est grammatical que cette tête ait ce spécifieur ou ce complément.


Par exemple, une tête fléchie autorise un sujet au cas nominatif en anglais ou en français, et un sujet au cas direct en breton. Dans ces langues, à chaque fois qu'il existe un élément fléchi dans la phrase, c'est aussi le cas qu'un sujet est licite.

Les relations d'autorisation varient selon les langues, et une typologie peut être dressée selon ces relations d'autorisation. Une tête nominale autorise un dépendant du nom lexical au cas direct en breton, en chalcatongo mixtec, en hébreu et en arabe (structures d'état construit), mais pas en français ou en anglais où un cas génitif apparaît.

Un exemple typique d'élément qui nécessite l'autorisation est un item de polarité négative, qui nécessite un contexte négatif pour être licite (M'eus ket klevet an disterrañ trouz, vs. * Klevet em eus bet an disterrañ trouz).


Bibliographie

  • Radford, A. 1997. Syntax, a Minimalist introduction, Cambridge University Press.