Différences entre les versions de « Argot »

De Arbres
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Le passage à un niveau parlé argotique n'est pas toujours signalé en breton par les [[tutoiement|oppositions tutoiement/vouvoiement]], car l'usage des marques de seconde personne varie de dialecte en dialecte.
Le passage à un niveau parlé argotique n'est pas toujours signalé en breton par les [[tutoiement|oppositions tutoiement/vouvoiement]], car l'usage des marques de seconde personne varie de dialecte en dialecte.


Les thèmes tabous, érotiques ou scatologiques, favorisent l'usage de argot car l'expression du tabou demande sociologiquement une connivence entre locuteurs. Cependant, s'ils peuvent éventuellement les favoriser, ils n'y sont pas intrinsèquement liés. Dans [[Ménard (1995)]] et Le Menn (1999), recueils d'expressions érotiques ou scatologiques, on trouve ainsi des expressions de niveaux stylistiques très différents.
Les thèmes tabous, érotiques ou scatologiques, favorisent l'usage de argot car l'expression du tabou demande sociologiquement une connivence entre locuteurs. Cependant, s'ils peuvent éventuellement les favoriser, ils n'y sont pas intrinsèquement liés. Dans [[Menard (1995)]] et Le Menn (1999), recueils d'expressions érotiques ou scatologiques, on trouve ainsi des expressions de niveaux stylistiques très différents.
   
   
   
   

Version du 2 octobre 2012 à 12:30

L'argot est un niveau de langue qui marque une familiarité et une connivence entre interlocuteurs. Les règles de syntaxe sont typiquement préservées dans les parlers argotiques, qui sont marqués par des changements lexicaux importants. C'est une différence profonde avec les variations dialectales.


En breton, on a surtout étudié les argots professionnels, marquant l'appartenance à un corps de métier (Ernault 1886, 1894, 1895, Flatrès 1985, Le Besco 1991, Lecoq 1991).

Le breton argotique familier est documenté dans des ouvrages plus récents: Plourin (2000), (2003), et Kervella (2003).

On commence à trouver des traces d'un argot urbain émergent (Leon & Roue 2006), avec des éléments de "gintueg" (verlan).

Le passage à un niveau parlé argotique n'est pas toujours signalé en breton par les oppositions tutoiement/vouvoiement, car l'usage des marques de seconde personne varie de dialecte en dialecte.

Les thèmes tabous, érotiques ou scatologiques, favorisent l'usage de argot car l'expression du tabou demande sociologiquement une connivence entre locuteurs. Cependant, s'ils peuvent éventuellement les favoriser, ils n'y sont pas intrinsèquement liés. Dans Menard (1995) et Le Menn (1999), recueils d'expressions érotiques ou scatologiques, on trouve ainsi des expressions de niveaux stylistiques très différents.


Bibliographie

  • Ernault, E. 1895. 'Études bretonnes, IX. Sur l'argot de La Roche (fin)', Revue Celtique XVI.
  • Ernault, E. 1894. 'Études bretonnes, IX. Sur l'argot de La Roche', Revue Celtique XV.
  • Ernault, E. 1886. 'Études bretonnes: I. L'individualisme dans le langage breton, II. Le breton et l'argot, III. Un cas de renforcement des consonnes, IV. Sur la chute des sons, u, w, v, f', Revue Celtique VII.
  • Flatrès, Pierre. 1985. 'Lang Kouter (lankouta) - L'argot des tailleurs d'Elliant (Finistère)', La Bretagne Linguistique 1, CRBC.
  • Kervella, Divi. 2003. Geriaoueg luc’hajoù ar brezhoneg, Dastumad Teñzor ar brezhoneg, An Alarc'h.
  • Le Besco, P. 1991. 'L’argot des maçons de la Forêt-Fouesnant', La Bretagne Linguistique 8, CRBC.
  • Lecocq, J.-M. 1991. 'Les argots bretons, langages secrets professionnels en Basse-Bretagne', La Bretagne Linguistique 8, CRBC.
  • Leon, Katell & Visant Roue 2006. Kit de Survie dans les banlieues bretonnes, illustré par Nono, Embannadurioù an Amzer [éditions du temps].
  • Menard, Martial. 1995. Alc'hwez Bras ar Baradoz Vihan, Geriahudur ar brezhoneg, An Here.
  • Menn (Le) Gwennolé. 1999. Glossaire cryptologique breton d'Emile Ernault, éd. Skol.
  • Plourin, J.Y. 2003. Initiation au breton familier et argotique, 2ème éd. revue et augm., 270 p.
  • Plourin, J.Y. 2000. Initiation au breton familier et argotique, 230 p., éd. Armeline.