-in

De Arbres

Le suffixe -in n'est plus productif dans la langue moderne. Il reste visible sur certains noms, comme saltin 'homme grossier' (Menard & Bihan 2016-), ou megin 'soufflet (de forge, d'enveloppe, de bus)' (TermOfis).


Kervella (1947:§832) donne milin, brechin, egin, kerzhin, megin, ivin, irvinin, bevin, diribin, hinkin, kribin, glizin, triñchin, kegin.

Goyat (2012:326) donne /'lustin/, loustin 'saletés' (mais il propose que le suffixe a la forme -tin).


Morphologie

dérivation

finale -inell

La finale -inell est formée par suffixation du suffixe -ell. Bouzec & al. (2017:218) documentent à Bannalec la forme kroginell, ur groginell 'branche se terminant par un crochet, utilisé pour abaisser et secouer les branches'. Le morphème -in ne peut pas ici être analysé comme le suffixe infinitif /in/, car la désinence verbale de l'infinitif n'apparaît jamais dans les dérivations. Indépendamment, le dialecte cornouaillais de l'Est préfère les infinitifs en -o.

Diachronie

Hemon (1976:92) relève en vieux breton le suffixe hypocoristique -in qui a survécu dans les prénoms et quelques surnoms en breton moderne. Selon Kervella (1947:§832), c'est aussi ce suffixe qu'on trouve dans les noms de famille ou de lieux: Privelin, Konvelin, Hernin, Gwennin.


À ne pas confondre

Quelques adjectifs ont aussi une finale en -in (zaltin 'avare' à Plougonver, Ernault 1879-1880:170).