Différences entre les versions de « -idell »
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* ''garidell'' 'galerie', ''garidellet'' 'muni d'un rebord' sur le nom ''garid'' 'rampe, balustrade, rebord d'étagère' ([[Menard & Cornillet (2020)|Menard & Cornillet 2020]]). | * ''garidell'' 'galerie', ''garidellet'' 'muni d'un rebord' sur le nom ''garid'' 'rampe, balustrade, rebord d'étagère' ([[Menard & Cornillet (2020)|Menard & Cornillet 2020]]). |
Version du 10 août 2021 à 20:29
Le suffixe -idell forme des noms abstraits ou concrets, mais il se trouve aussi beaucoup de finales composées à leur fin du suffixe -ell.
- troïdell 'détour, ruse' (Trépos 1968:120)
- fankigell, fankidell 'bourbier, fondrière' (Menard & Cornillet 2020) sur fank 'boue, fange', avec une alternance -igell/-idell.
Morphologie
genre
Trépos (1968:§129) considère que le suffixe -idell est féminin. A noter que le suffixe -ell est, lui aussi, féminin.
Finales ?
Certains noms qui finissent en -idell ne semblent pas dérivés sur une racine identifiable qui confirmerait un suffixe -idell.
- aouidell f. –où. 'jingle m.'; 'ritournelle, f' (Menard & Cornillet 2020). Le nom aouid 'enflure' ne semble pas lié.
nom finissant en -ed puis suffixe -ell
- kaouidell 'cage, cagette' (Favereau 1997:§171) sur le nom singulier kaoued f. -où 'cage' (Menard & Cornillet 2020).
- ar magañ loened e kaouedoù, e kelioù 'l'élevage en batterie' (Menard & Cornillet 2020:'magañ')
dénominaux sur participe en -et puis suffixe -ell
Les noms déverbaux en -idell résultent d'une dérivation sur la forme du participe -et. Le participe est une base adjectivale nominalisée par le suffixe -ell. Cette dérivation postule le voisement de la dentale par l'influence du suffixe -ell /-ɛl/ à voyelle initiale. Elle nécessite aussi une règle phonologique qui ferme la voyelle /ɛ/ en /i/, soit sous l'influence de la consonne dentale soit par différenciation d'avec la voyelle du suffixe -ell /-ɛl/.
- enaouiñ 'allumer'
- > enaouet + -ell
- > /enawɛt - ɛl/ > /enawidɛl/
- -> enaouidell f. –ed 'allumeuse' (Menard & Cornillet 2020)
L'hypothèse d'une racine verbale fournissant l'élément /i/ peut être écartée sur la plupart des noms déverbaux car la finale -idell apparaît sur des racines verbales qui clairement ne comprennent pas cet élément dans leur racine.
- kac'hidell f. 'travail cochonné, personne qui ne fait rien de bon' (Menard & Cornillet 2020) sur kac'hat 'chier, déféquer', participe kac'het.
- galvidell 'portée de la voix' (Menard & Cornillet 2020) sur la racine du verbe gervel 'appeler', participe galvet.
La finale -idell obtient aussi un nom concret qui dénote un 'endroit pour tourner' construit sur le verbe treiñ 'tourner'. Dans cette variété dialectale, la racine de treiñ est /troi/, mais l'élément /i/ pourrait aussi venir du suffixe -id. Le déverbal contient en effet l'idée de lieu du suffixe -id. En comparaison, le suffixe -ell, seul sur cette même racine verbale, obtient troell 'liseron, volubilis' (Kervella 1947:§834).
L'Hôpital-Camfrout, Le Gall (1958) | ||||||||||||||
(1) | Kê | beteg | an droidell | da | droi | da | garr. | |||||||
va | est | le 1tourne.?.ette | pour1 | tourne | ton1 | voiture | ||||||||
'Va jusqu'au petit décrochage de la route pour faire demi-tour.' |
nom en -id puis suffixe -ell
Enfin, il existe des noms qui finissent en -id sans que cela soit un suffixe.
- garidell 'galerie', garidellet 'muni d'un rebord' sur le nom garid 'rampe, balustrade, rebord d'étagère' (Menard & Cornillet 2020).
- gwaridell 'galerie (autour d’une nef d’église en architecture)', sur le singulier non-attesté de gwaridoù 'hauteurs' (Menard & Cornillet 2020).