-id

De Arbres

Le suffixe -id n'est plus productif. On le trouve surtout dans les noms de lieux.


Kervella (1947:§837) donne beuzid, bezvid, kistinid.

Favereau (1997:§170) donne drezid, 'roncier', spernid, 'épinaie', et les noms de lieux Belerid, 'Cressonnière', Drezidou, 'Roncière' et ar Birid, 'poiraie'.


Morphologie

modification de la racine

Kervella (1947:§837) note que l'affixation de -id déclenche souvent une modification de la voyelle du radical (un pluriel interne) comme pour skav 'sureau' > skivid, kelvez 'noisetier' > kilvid, per 'poire' > pirid, kerez 'cerise' > kerizid.

Cependant, Kervella donne aussi spernid 'épines' et belerid 'cressons' qui ne montrent pas cet effet.


genre

Les noms en -id sont féminins, sauf glazid et lec'hid qui n'ont pas non plus un pluriel très heureux (?glazidoù, ?lec'hidoù, Kervella 1947:§837).

composition ?

Les noms d'agent à finale en -idig, dérivés des adjectifs en -idik, ont une alternance de nombre en idig/-idien, où on reconnaît la forme de pluriel -ien, -ion. S'agit-il ici du suffixe id?

Diachronie

Les noms de lieux en -id dérivent, comme les suffixes -od et -ed, du latin *‑ētum qui forme des noms de plantations (Fleuriot 1964:358).


A ne pas confondre

Le nom collectif kevnid, 'araignées' ne comporte pas le suffixe -id. Selon Deshayes (2003:'kevnid'), sa finale dérive de nid < neud, 'fil'.