Différences entre les versions de « -henn »

De Arbres
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(3) ''credet '''henn''''', ''[[Moyen breton]] 1530'' [[J.]] p.32-b.
(3) ''credet '''henn''''', ''[[Moyen breton]] 1530'' [[J.]] p.32-b.
== Horizons comparatifs ==
[[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§253) met en relation ''henn'' avec le gallois ''hyn(ny)'' qui dénote une abstraction.





Version du 3 mars 2020 à 11:24

Le suffixe -henn est un pronom de troisième personne qui n'est pas marqué pour le genre et réfère à des inanimés. La forme indépendante du pronom, henn, n'existe plus en breton moderne.


(1) Evel-henn
comme-ça
'comme ceci'


Morphologie

On trouve les formes [ɛn] (Favereau 1993:'hen(n)', Favereau 1997:§253) et [hɛn] (Favereau 1993:'hen(n)').


productivité

Hemon (2000:§76) considère que -henn n'est plus utilisé en breton moderne qu'en objet des prépositions betek 'jusque' et evel 'comme'.

Pennaod (1969:42) donne dre henn, goude henn, betek-ehnn et evel-henn. Favereau (1997:§253) ne donne plus que bete(g)-henn 'jusque là', qu'il attache au bas-cornouaillais et evel-henn 'comme cela' qu'il attache au trégorrois. Ce sont aussi ces deux seules formes qui sont mentionnées dans Merser (2009).


dérivation

Le diminutif -ig peut apparaître à sa suite.


(2) Deus amañ evel-hennig
viens ici comme-ça.DIM
'Viens ici (comme ceci).' Trégorrois, Gros (1984:176)

Diachronie

La forme enclitique -henn est une grammaticalisation du pronom fort indépendant henn dans un état antérieur de la langue.

(3) credet henn, Moyen breton 1530 J. p.32-b.