Différences entre les versions de « -henn »

De Arbres
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== Morphologie ==
== Morphologie ==


[[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§253) donne la prononciation <font color=green>[ɛn]</font color=green>
 
On trouve les formes <font color=green>[ɛn]</font color=green> ([[Favereau (1993)|Favereau 1993]]:'hen(n)', [[Favereau (1997)|Favereau 1997]]:§253) et <font color=green>[hɛn]</font color=green> ([[Favereau (1993)|Favereau 1993]]:'hen(n)').





Version du 14 janvier 2015 à 16:35

Le suffixe -henn est un pronom de troisième personne qui n'est pas marqué pour le genre et réfère à des inanimés.


Morphologie

On trouve les formes [ɛn] (Favereau 1993:'hen(n)', Favereau 1997:§253) et [hɛn] (Favereau 1993:'hen(n)').


productivité

Favereau (1997:§253) considère que -henn n'est plus utilisé en breton moderne que dans bete(g)-henn, 'jusque là' (bas-cornouaillais) ou evel-henn, 'comme cela' (trégorrois).


dérivation

Le diminutif -ig peut apparaître à sa suite.


(1) Deus amañ evel-hennig
viens ici comme-ça.DIM
'Viens ici (comme ceci).' Trégorrois, Gros (1984:176)

Diachronie

Hemon (2000:§76) ne semble pas poser de différence fondamentale entre les formes anciennes du clitique -henn sur les prépositions, la forme ancienne du sujet indépendant hennezh ou encore le proclitique objet neutre hen-.

En (1), henn est le pronom objet d'un verbe à l'impératif.

(1) credet henn, moyen-breton 1530 J. p.32-b.


En (2), henn est un pronom indépendant de fonction sujet (henneth est pourtant indépendamment attesté en vieux-breton, voir GRVB.:267, DGVB.:164, 209). En (3), c'est le sujet d'un passif.

(2) pebez tro vezo henn pan duy a-nn neff, 1557 B. n.350.

(3) lavaret voae henn, moyen-breton XVI°, G. 528.


Un autre exemple montre nettement henn comme proclitique objet (au dessus de la négation).

(4) ha huy henn na lennas?, moyen-breton XVI°, G. 530.

Horizons comparatifs

Favereau (1997:§253) en relation henn avec le gallois hyn(ny) qui dénote une abstraction.