Différences entre les versions de « -ezh (N.) »

De Arbres
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Dans les trois langues brittoniques et en irlandais, ces suffixes ont développé différentes variantes à partir de suffixes qui appartenaient originellement à leur base, comme le suffixe adjectival ''‑ol‑'' → breton ''[[-elezh|‑el‑ezh]]'', moyen cornique ''‑ol‑eth'', gallois ''‑ol‑aeth'' ([[Irslinger (2014)|Irslinger 2014]]:85, qui renvoie à [[Pedersen (1909-1913)| Pedersen 1909-1913, II]]:32 pour d’autres examples incluant l’irlandais).
Dans les trois langues brittoniques et en irlandais, ces suffixes ont développé différentes variantes à partir de suffixes qui appartenaient originellement à leur base, comme le suffixe adjectival ''‑ol‑'' → breton ''[[-elezh|‑el‑ezh]]'', moyen cornique ''‑ol‑eth'', gallois ''‑ol‑aeth'' ([[Irslinger (2014)|Irslinger 2014]]:85, qui renvoie à [[Pedersen (1909-1913)| Pedersen 1909-1913, II]]:32 pour d’autres examples incluant l’irlandais).


[[Jakson (1953)|Jackson (1953]]:353) et [[Fleuriot (1964)|Fleuriot (1964]]:336) proposent une origine commune pour le suffixe abstrait collectif ''[[-i (N.)|-i]]'' et le suffixe ''-ezh'' qui aurait, lui, évolué différemment à cause d’un changement de division syllabique.


== A ne pas confondre ==
== A ne pas confondre ==

Version du 28 mars 2014 à 10:01

Le suffixe -ezh dérive un nom à partir d'un nom ou d'un adjectif (Favereau 1997:§168).


Favereau (1997:§168) donne follez, 'folie'; uhelez, 'hauteur'


Morphologie

composition

Le suffixe -ezh se trouve en composition avec le suffixe adjectival -el, pour donner le suffixe complexe -elezh.

racine nominale?

En (1), il semble que -ezh puisse s'affixer sur une racine nominale.


(1) Nag a geraouez a zo hirio war beb tra!
que de cher.N.sfx R y.a aujourd'hui sur chaque chose
'Que tout est cher aujourd'hui!' Merser (2009:'keraouez')


C'est aussi le cas dans les dérivations en -adur + -ezh = -adurezh


variation dialectale

Favereau (1997:§168) signale que ce suffixe est assez productif à Douarnenez ou en Pays Dardoup.


Diachronie

Le suffixe féminin proto-celtique *‑aktā > celtique insulaire *‑axtā est resté productif dans les langues brittoniques pour la formation des noms abstraits dénominaux et désadjectivaux, avec le suffixe breton ‑(i)ezh, moyen cornique ‑(y)eth et gallois ‑(i)aeth.

Dans les trois langues brittoniques et en irlandais, ces suffixes ont développé différentes variantes à partir de suffixes qui appartenaient originellement à leur base, comme le suffixe adjectival ‑ol‑ → breton ‑el‑ezh, moyen cornique ‑ol‑eth, gallois ‑ol‑aeth (Irslinger 2014:85, qui renvoie à Pedersen 1909-1913, II:32 pour d’autres examples incluant l’irlandais).

Jackson (1953:353) et Fleuriot (1964:336) proposent une origine commune pour le suffixe abstrait collectif -i et le suffixe -ezh qui aurait, lui, évolué différemment à cause d’un changement de division syllabique.

A ne pas confondre

Favereau (1997:§168) donne don(d)ez, 'profondeur', comme dérivé du suffixe -ezh. Il s'agit cependant probablement dans don(d)ez d'un allomorphe du suffixe -ded, -ted.


Favereau (1997:§168) propose de reconnaitre dans buhez, 'vie'; gwirionez, 'vérité' et truez, 'pitié' le suffixe -ezh (N.). Cependant, au moins en synchronie, -ezh (N.) et -e(z) ont des prononciations très différenciées.


Favereau (1997:§168) donne kernezh, 'disette' et furnezh, 'sagesse' comme dérivés en -ezh, mais on reconnaît la consonne du suffixe -nezh.


Il existe au moins deux suffixes -ezh différents, deux suffixes -ez et un suffixe -e(z).

Un nom féminin singulier comme botez, 'chaussure' (carte 98 de l'ALBB) montre encore un suffixe final différent.