Différences entre les versions de « -ez, -e(z), -ezh »

De Arbres
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* le suffixe ''[[-nezh]]'' des [[noms abstraits]] (''fur'''nezh''''' 'sagesse')
* le suffixe ''[[-nezh]]'' des [[noms abstraits]] (''fur'''nezh''''' 'sagesse')


* Il existe aussi un [[allomorphe]] assez rare du suffixe ''[[-ded, -ted]]'' qui finit en <font color=green>/es, ez/</font color=green>, comme dans ''Meurd'''ez''''' ou ''don(d)'''ez''''' 'profondeur'. [[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§168) donne ''don(d)'''ez''''' 'profondeur' comme [[dérivé]] du suffixe ''[[-ezh (N.)|-ezh]]'' des [[noms abstraits]], mais il s'agit cependant plus probablement dans ''don(d)ez'' de cet [[allomorphe]] du suffixe ''[[-ded, -ted]]''.
* Il existe aussi un [[allomorphe]] assez rare du suffixe ''[[-ded, -ted]]'' qui finit en <font color=green>/es, ez/</font color=green>, comme dans ''Meurd'''ez''''' ou ''don(d)'''ez''''' 'profondeur'. [[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§168) donne ''don(d)'''ez''''' 'profondeur' comme [[dérivé]] du suffixe ''[[-ezh (N.)|-ezh]]'' des [[noms abstraits]], mais il s'agit cependant plus probablement dans ''don(d)ez'' de cet [[allomorphe]] du suffixe ''[[-ded, -ted]]''.


* Les [[emprunts]] au français à différentes époques ajoutent à la confusion. Dans les [[emprunts]] au français, une finale en ''é'' obtient ''-ez'' dans son équivalent breton (''communauté'' > ''kommunot'''ez''''', ''pavé'' > ''pav'''ez''''', ''privé'' > ''prev'''ez'''''), et une finale en ''-ois, -ais'' obtient aussi une finale en ''-ez'' (''François, Français'' > ''Frans'''ez''''', [[Mordiern (1939)|Mordiern 1939]]:12, 13). L'[[emprunt]] au moyen français ''soufflet'' a donné le moyen breton ''soufflet'' (1499), puis  ''soufletez'', mais aussi ''souflez''.


Les [[emprunts]] au français à différentes époques ajoutent à la confusion. Dans les [[emprunts]] au français, une finale en ''é'' obtient ''-ez'' dans son équivalent breton (''communauté'' > ''kommunot'''ez''''', ''pavé'' > ''pav'''ez''''', ''privé'' > ''prev'''ez'''''), et une finale en ''-ois, -ais'' obtient aussi une finale en ''-ez'' (''François, Français'' > ''Frans'''ez''''', [[Mordiern (1939)|Mordiern 1939]]:12, 13). L'[[emprunt]] au moyen français ''soufflet'' a donné le moyen breton ''soufflet'' (1499), puis  ''soufletez'', mais aussi ''souflez''.


Un de ces suffixes pourrait être présent dans les finales de [[noms abstraits]] en ''[[-ezon]]'' (''[[levezon]]'' 'influence', ''[[donezon]]'' 'don').
 
[[Trépos (1968)|Trépos (1968]]:§129) signale deux noms masculins finissant en ''-ez'', ''trebez'' 'trépied' et ''lakez'' 'laquais, valet'. Pour lui qui ne reconnaît qu'un seul suffixe ''-ez'' féminin, il ne s'agit pas d'un suffixe. En haut-vannetais, [[Delanoy (2010)]] donne ''orgléz'' 'orgues' comme masculin.
[[Trépos (1968)|Trépos (1968]]:§129) signale deux noms masculins finissant en ''-ez'', ''trebez'' 'trépied' et ''lakez'' 'laquais, valet'. Pour lui qui ne reconnaît qu'un seul suffixe ''-ez'' féminin, il ne s'agit pas d'un suffixe. En haut-vannetais, [[Delanoy (2010)]] donne ''orgléz'' 'orgues' comme masculin.



Version du 12 mai 2022 à 09:01

Il existe plusieurs suffixes qui prennent au moins une des formes en /es, ez, e/. Ils se trouvent sous les formes écrites -ez, -e(z), -ezh.


  • le suffixe -ez de marque du féminin (kanerez 'chanteuse')


Les emprunts au français à différentes époques ajoutent à la confusion. Dans les emprunts au français, une finale en é obtient -ez dans son équivalent breton (communauté > kommunotez, pavé > pavez, privé > prevez), et une finale en -ois, -ais obtient aussi une finale en -ez (François, Français > Fransez, Mordiern 1939:12, 13). L'emprunt au moyen français soufflet a donné le moyen breton soufflet (1499), puis soufletez, mais aussi souflez.

Un de ces suffixes pourrait être présent dans les finales de noms abstraits en -ezon (levezon 'influence', donezon 'don').

Trépos (1968:§129) signale deux noms masculins finissant en -ez, trebez 'trépied' et lakez 'laquais, valet'. Pour lui qui ne reconnaît qu'un seul suffixe -ez féminin, il ne s'agit pas d'un suffixe. En haut-vannetais, Delanoy (2010) donne orgléz 'orgues' comme masculin.

Fleuriot (1964:339f) donne le vieux breton bues 'enclos pour les vaches'.


à ne pas confondre

Helias (1986:13) propose de dériver pinvidigez 'richesse', sur l'adjectif pinvidig 'riche'. Il s'agit plus vraisemblablement en breton moderne du suffixe -edigezh, -idigezh.

Favereau (1997:§168) propose de reconnaitre dans buhez 'vie', gwirionez 'vérité' et truez 'pitié' le suffixe -ezh (N.) des noms abstraits. Cependant, au moins en synchronie, -ezh (N.) et -e(z) ont des prononciations très différenciées.

Favereau (1997:§168) donne kernezh 'disette' et furnezh 'sagesse' comme dérivés en -ezh, mais on reconnaît la consonne du suffixe -nezh.