Différences entre les versions de « -et (Inf.) »

De Arbres
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== Morphologie ==
=== répartition dialectale ===
On trouve des [[suffixes verbaux de l'infinitif]] e ''-et'' en Léon comme en vannetais. Il est possible qu'à travaers les dialectes, cette terminaison touche d'ifférentes classes de verbes.
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| (1) || goude e c'helloc'h ||gwel'''et''' ha klev'''et''',|| evel || a glevjoun ||hag ||a weljoun dec'h.
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||| [[goude|après]] [[R]]<sup>[[4]]</sup> [[gallout|pouvez]] || [[gwelout|voir]] [[&|et]] [[klevout|entendre]] ||[[evel|comme]] <font color=violet>_[''ø'']_</font color=violet> ||[[R]]<sup>[[1]]</sup> [[klevout|entendis]] || [[&|et]] <font color=violet>_[''ø'']_</font color=violet> ||[[R]]<sup>[[1]]</sup> [[gwelout|vis]] [[dec'h|hier]]
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| ||colspan="4" |'après vous pourrez voir et entendre comme je le fis hier.'||||''Saint Pol de Léon'', [[Milin (1922)|Milin (1922]]:400)
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| ||colspan="4" |‘Je pense quand même qu'il pourrait venir.’ ||||||||||''Bas-vannetais'', [[Nicolas (2005)|Nicolas (2005]]:32)   
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== Sémantique ==
[[Le Bayon (1878)|Le Bayon (1878]]:21) relève ''guél'''èt''''', 'voir', ''sell'''èt''''', 'regarder', ''kleu'''èt''''', 'entendre', ''iv'''èt''''', 'boire' et ''kousk'''èt''''', 'dormir'. Il note que ce suffixe "semble réservé aux actes des sens". Les exemples du vannetais montrent que si c'est le cas pour Le Bayon, ce n'est en tout cas pas une propriété partagée en vannetais.




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== Sémantique ==
[[Le Bayon (1878)|Le Bayon (1878]]:21) relève ''guél'''èt''''', 'voir', ''sell'''èt''''', 'regarder', ''kleu'''èt''''', 'entendre', ''iv'''èt''''', 'boire' et ''kousk'''èt''''', 'dormir'. Il note que ce suffixe "semble réservé aux actes des sens". Les exemples ci-dessus montrent que si c'est le cas pour Le Bayon, ce n'est en tout cas pas une propriété partagée en vannetais.


== A ne pas confondre ==
== A ne pas confondre ==

Version du 27 juillet 2016 à 19:48

Le morphème -et est un suffixe verbal de l'infinitif.


(1) 'gava berpet da lâret.
(R1) trouve toujours à dire
'Celui-là trouve toujours à redire.' Le Scorff, Ar Borgn (2011:7)


Morphologie

répartition dialectale

On trouve des suffixes verbaux de l'infinitif e -et en Léon comme en vannetais. Il est possible qu'à travaers les dialectes, cette terminaison touche d'ifférentes classes de verbes.


(1) goude e c'helloc'h gwelet ha klevet, evel a glevjoun hag a weljoun dec'h.
après R4 pouvez voir et entendre comme _[ø]_ R1 entendis et _[ø]_ R1 vis hier
'après vous pourrez voir et entendre comme je le fis hier.' Saint Pol de Léon, Milin (1922:400)
(2) An trouz ne barra ket doc'hin neoazh a gousket.
le bruit ne1 empêche pas de.moi cependant de1 dormir
'Mais le bruit ne m'empêche pas de dormir.' Vannetais, Herrieu (1994:85)


(3) grǝdusort mi hɛlè do:nɛt
me 'gred ur sort m'e c'hellehe donet
moi R pense quand.même que pourrait venir
‘Je pense quand même qu'il pourrait venir.’ Bas-vannetais, Nicolas (2005:32)


Sémantique

Le Bayon (1878:21) relève guélèt, 'voir', sellèt, 'regarder', kleuèt, 'entendre', ivèt, 'boire' et kouskèt, 'dormir'. Il note que ce suffixe "semble réservé aux actes des sens". Les exemples du vannetais montrent que si c'est le cas pour Le Bayon, ce n'est en tout cas pas une propriété partagée en vannetais.


(4) Ha me d'he c'hlask, al loenig paour, he gronnet em danter.
et moi de'la2 chercher le animal.petit pauvre la2 envelopper dans.mon tablier
'Et j'ai couru la chercher, la pauvre bête, je l'ai enveloppée dans mon tablier. Vannetais, Ar Meliner (2009:98)


A ne pas confondre

Le suffixe -et du participe passé et du participe passif apparaît lui aussi sur les verbes.