Différences entre les versions de « -ed (N.) »

De Arbres
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Version du 19 mars 2022 à 16:27

Le suffixe -ed obtient un nom abstrait singulier à partir d'une racine adjectivale ou verbale.


(1) Sammet eo bet gant ar hleñved.
chargé est été avec le 5malad.ie
'La maladie l'a emporté.'
Ar Merser (2009:§ 'samma')


Kervella (1947:§837) donne sec'hed, kerzhed, kleved, kousked, taled, luc'hed, pec'hed, gwasked.

Goyat (2012:321) donne yehed 'santé', kleñved 'maladie', lehed 'largeur'.

Ménard (2012) donne elvoed, f. -où 'peupleraie'.

Helias (1986) donne traped 'piège'.


Morphologie

alternance apophonique

La suffixation en -ed change parfois la voyelle de la racine (klañv > kleñved, et yac'h > yec'hed, Kervella 1947:§837). On parle alors d'alternance apophonique.


base

La base peut être adjectivale (dued 'noirceur') ou verbale (gweled 'vue').


genre

La suffixation en -ed obtient normalement un nom masculin (contra Deshayes 2003:40).


(2) Ar housked da greisteiz a zo eet er-mêz pell 'zo.
le 5dormir.sfx à1 midi R est allé dehors long y.a
'La sieste est supprimée depuis longtemps.'
Trégorrois, Gros (1984:393)


Les exceptions sont kened 'beauté' ainsi que les noms de lieux en -ed, tels que ar Faved (Kervella 1947:§837).

Les noms kammed 'pas' et kaoued 'cage' sont féminins et ne dénotent pas une entité abstraite. C'est aussi le cas de golc'hed 'couette', signalé par Le Gonidec (1850:21) comme une exception féminine.

nombre

Les noms en -ed ont un pluriel en -edoù.


(3) Ec'h ! E-giz-se vez tapet kleñvedoù !
Pouah ! comme-ça | est trap.é malad.ie.s
'Pouah ! C'est comme ça qu'on attrape des maladies !'
Standard, Bzh5 (2007:16).


emprunt

Le suffixe -ed peut être renforcé par des emprunts au français.


(4) Jañn-Mari he-devoa prenet eur bufed koz digand honnez.
Jeanne-Marie 3SGF avait acheté un buffet vieux d.avec celle.là
'Jeanne-Marie avait acheté un vieux buffet à celle-là.'
Trégorrois, (Gros 1970:163).


productivité

Goyat (2012:321) signale que pasianted 'patience' n'a pas de racine indépendante correspondante.

Diachronie

Le suffixe -ed des noms de lieux latin a fusionné avec un autre suffixe en -ed formant des noms abstraits.

Les noms de lieux, masculins, dérivent des suffixes -id et -od du latin *‑ētum qui forme des noms de plantations (Fleuriot 1964:358). Irslinger (2014:98) propose que les noms de lieux féminins en -ed sont influencés par les noms de lieux en -eg.


Sémantique

Goyat (2012:321) note l'alternance entre les suffixes -ed et -ded dans sklêred/sklêrded 'clarté'.


A ne pas confondre

Il existe plusieurs suffixes qui finissent en -et, ed. Il existe en particulier un autre suffixe -ed, qui lui est un marqueur de pluriel.


Bibliographie

  • Buron, Gildas. 1998. 'Le suffixe breton -ed dans l'onomastique guérandaise', Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique 133, 53-72.