-ed, -ied (PL.)

De Arbres

Le suffixe -ed sur un nom est une marque de pluriel.


(1) Al laboused-mor […] n'en em vagont ken nemet diwar pesked.
le oiseaux-mer ne1 se1 nourrissent pas seulement de poisson.s
'Les oiseaux de mer se nourrissent exclusivement de poisson.'
Cornouaillais (Bigouden), Bijer (2007:134)


Morphologie

La marque -ed du pluriel se trouve sous la forme -et, et dans la finale -eta lorsque suivie du suffixe verbal de l'infinitif -a.


variation dialectale

L'ALBB documente la variation dialectale de quelques pluriels en -ed, par la traduction de:

'poisson(s)'; pesk(ed), pesked(enn) (carte 522)
'rat(s)'; razh, razhed, rayedenn (carte 545)
'ver(s)'; preuñv(ed) (carte 540)


On observe une variation dialectale particulière pour les noms à référents humains. La carte 185 de l'ALBB documente la variation dialectale de la traduction de un évêque, des évêques. Le pluriel de eskop est esquibien sur l'aire KLT et eskobed en vannetais.


quelques relevés

(2) Ha merc'hed Treboull noe ket tre ar memes taol dorn da lakaat o c'hoef.
et femme.s Tréboul avait pas tout.à.fait le même coup main pour mettre leur2 coiffe
'Et les filles de Tréboul n'avaient pas la même façon de mettre leur coiffe'.
Cornouaillais (Douarnenez), Melle Griffon, Denez (1984:73)


(3) maouezed peuzziwiskoc'h an eil re eget ar re all
femme.s presque.dés.habill.plus le second ceux que le ceux autre
'des femmes presque plus dénudées les unes que les autres'
Standard, Drezen (1990:12)


(4) Ne arsav ket neoazh ar Jermaned a fardiñ bemnoz er-maez ag o zoulloù.
ne1 arrête pas cependant leAllemand.s de1 charger chaque.nuit dehors de leur2 trou.s
'Mais les Allemands n'arrêtent pas de charger chaque nuit en dehors de leurs trous.'
Vannetais, Herrieu (1994:100)

À ne pas confondre

Il existe plusieurs autres suffixes réalisés en -et, ed. Un nom comme pec'hed 'péché' ou yec'hed 'santé' est singulier.

Bibliographie

  • Buron, Gildas. 1998. 'Le suffixe breton -ed dans l'onomastique guérandaise', Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique 133, 53-72.