-amant, -mant
Le suffixe -amant, comme les autres suffixes en -ant, est un emprunt d'origine romane.
(1) maleuruzamant, 'malheureusement',
- Evid ar Brezhoneg 176, p.3-6.
Kervella (1947:§840) donne gouarnamant, gwiskamant, aezamant, boazamant, interamant, paramant, parlamant.
Trépos (2001:75) ajoute nehamant, 'souci'.
Morphologie
genre
Kervella (1947:§840) considère que les noms en -amant sont féminins. Il note les usages non mutés de ar Gouarnamant, ar Parlamant, qu'il désapprouve.
nombre
Kervella (1947:§840) relève des pluriels en -où (gwiskamantoù), et des formes en /ʃu/ dans la "langue populaire" (gwiskamañchoù, koumamañchoù).
variation dialectale
On retrouve ce suffixe dans la disjonction peotramant, 'ou bien, sinon', dont les variations dialectales sont documentées dans la carte 526 de l'ALBB, pour la traduction de 'Fais cela, sinon'.
(2) | An orjalenn-mañ | a vo red disgwerañ anezi | petramant | e torro pa vo pleget. | |||
le fer.SG-ci | R sera obligé recuire P.elle | sinon | R cassera quand sera plié | ||||
'Il faudra recuire ce fil de fer-ci (de cuivre) sans quoi il cassera quand on le pliera.' | Gros (1970b:§'orjal') |