-achoù
Une finale en -achoù, -ajoù peut marquer le pluriel en -où d'un nom singulier en -ach, -aj.
(1) | Barzh ti | ar seurezed | ni nie ket ken | restachou ar re all | da verenn. | ||
dans maison | le sœur.F.s | nous aurait pas seulement | restes e ceux autre | pour repas | |||
'Pourquoi vous intéresse-t-il?' | Le Juch, Hor Yezh (1983:17) |
Gros (1984:356) donne traouajou, /chose.s.sfx.s/, 'choses, nippes, affaires'.
Il semble y avoir aussi un suffixe -achoù qui forme des noms qui n'ont pas de singulier et qui ont toujours une valeur hypocoristique dépréciative. Ce suffixe peut s'affixer sur des bases morphologiquement plurielles.
Morphologie
La morphologie en -ajoù semble prototypique du Trégor, et rare ailleurs (Favereau (1997:§147).
noms en '-achoù' au singulier
Certains noms en -achoù ne sont pas employés au singulier. Kervella (1947:§840) cite diankachoù, pellachoù, lostennachoù, malachoù, stokachoù, bruzhunachoù, kouezhachoù, et dislonkachoù.
Favereau (1997:§147) donne un nom en finale -achoù qu'il traduit par un singulier: freskachoù, 'viande fraîche'.
Faux doubles pluriels: 'traouachoù'
La finale -ouachoù du nom traoùachoù pourrait être considérée comme un double pluriel, mais la finale en -achoù est toujours associée avec une lecture péjorative, et le singulier * traoùach n'existe pas (Kervella 1947:§840).
Sémantique
Les noms dérivés en -ach, -aj, au singulier, ont parfois un sens péjoratif. En contraste, les noms en finale -achoù ont toujours un sens péjoratif (Kervella 1947:§840).
A ne pas confondre
Favereau (1997:§147) note que dans rodellajoù, 'spirales', il s'agit probablement d'une dérivation en -ad+-où.