Différences entre les versions de « Em- »

De Arbres
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[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§882) donne : ''emgann'', 'bataille' ; ''emsav'', ''emglev'', ''emgarantez'', ''emboellad'', ''emlazhañ'', ''emdreiñ'', ''emouestlañ''.
[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§882) donne : '''''em'''gann'', 'bataille' ; '''''em'''sav'', '''''em'''glev'', '''''em'''garantez'', '''''em'''boellad'', '''''em'''lazhañ'', '''''em'''dreiñ'', '''''em'''ouestlañ''.


[[Trépos (2001)|Trépos (2001]]:§121) ajoute ''emgav'', 'rendez-vous', ''emhloar'', 'vanité', ''emloc’h'', 'amour propre', ''emlaz'', 'suicide'  
[[Trépos (2001)|Trépos (2001]]:§121) ajoute '''''em'''gav'', 'rendez-vous', '''''em'''hloar'', 'vanité', '''''em'''loc’h'', 'amour propre', '''''em'''laz'', 'suicide'  


[[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§194) ajoute ''emvrud'', 'amour propre'
[[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§194) ajoute '''''em'''vrud'', 'amour propre'


[[Deshayes (2003)|Deshayes (2003]]:'difiñv') donne ''emfiñv'', 1931, 'automatique'.
[[Deshayes (2003)|Deshayes (2003]]:'difiñv') donne '''''em'''fiñv'', 1931, 'automatique'.




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[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§882) note que le préfixe ''em-'' a parfois le sens de ‘facile à V’, une lecture compatible avec une lecture [[impersonnelle]]. Il cite ''emsav'', ''emwerzh''.
[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§882) note que le préfixe ''em-'' a parfois le sens de ‘facile à V’, une lecture compatible avec une lecture [[impersonnelle]]. Il cite ''emsav'', ''emwerzh''.


Cette lecture impersonnelle existe aussi avec le préfixe ''[[he-]]'' concurrent ('''''he'''werz'', 'facile à vendre, vendable', [[Vallée (1980)|Vallée 1980]]:XXII).
Cette lecture impersonnelle existe aussi avec le préfixe ''[[he-]]'' concurrent ('''''he'''werz'', 'facile à vendre, vendable', [[Vallée (1980)|Vallée 1980]]:XXII). Ce dernier n'a pas la sémantique d'un réfléchi.


Il est à comparer avec le lecture impersonnelle du réfléchi ''se'' dans les langues romanes (''Les fraises, ça se vend cette année'').
Il est à comparer avec le lecture impersonnelle du réfléchi ''se'' dans les langues romanes (''Les fraises, ça se vend cette année'').

Version du 22 mars 2014 à 10:22

Le préfixe em- apparaît sur des bases nominales. C'est un morphème lié pronom réfléchi, à mettre en relation avec le clitique préverbal en em.


(1) Evelato, seul goshoc'h an dud, seul suroc'h o yezhadur diemskiant.
cependant le.plus1 vieux.le.plus le gens le.plus1 sur.le.plus leur grammaire sans.se.science
‘Cependant, plus les gens sont vieux et plus leur grammaire est inconsciente.’ Madeg (2013:21)


Kervella (1947:§882) donne : emgann, 'bataille' ; emsav, emglev, emgarantez, emboellad, emlazhañ, emdreiñ, emouestlañ.

Trépos (2001:§121) ajoute emgav, 'rendez-vous', emhloar, 'vanité', emloc’h, 'amour propre', emlaz, 'suicide'

Favereau (1997:§194) ajoute emvrud, 'amour propre'

Deshayes (2003:'difiñv') donne emfiñv, 1931, 'automatique'.


Morphologie

Ce préfixe est productif.


Sémantique

Trépos (2001:§121) parle de réciprocité ou d’"action sur soi-même".


impersonnel

Kervella (1947:§882) note que le préfixe em- a parfois le sens de ‘facile à V’, une lecture compatible avec une lecture impersonnelle. Il cite emsav, emwerzh.

Cette lecture impersonnelle existe aussi avec le préfixe he- concurrent (hewerz, 'facile à vendre, vendable', Vallée 1980:XXII). Ce dernier n'a pas la sémantique d'un réfléchi.

Il est à comparer avec le lecture impersonnelle du réfléchi se dans les langues romanes (Les fraises, ça se vend cette année).

Horizons comparatifs

Selon Deshayes (2003:36), le préfixe em- est issu du vieux breton im-, et répond au cornique om- et au gallois ym-.