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* Pipec (le), Erwan. 2009. 'La phrase négative en breton : de la phonologie à la syntaxe', ''[[La Bretagne Linguistique]]'' 14, CRBC, 57-67.
* Pipec (le), Erwan. 2009. 'La phrase négative en breton : de la phonologie à la syntaxe', ''[[La Bretagne Linguistique]]'' 14, CRBC, 57-67. . [https://doi.org/10.4000/lbl.2528 texte].
 
 
  '''Abstract''':
  "Le breton parlé à Malguénac (Morbihan) est une langue à [[accentuation]] par groupe de sens. L’accent principal émerge en fonction de la hiérarchisation de l’information, avec un pic de perceptibilité sur la dernière syllabe d’un groupe. L’examen des phrases négatives a cependant révélé un schéma inattendu. Les phrases négatives se répartissent en effet en deux catégories, à peu près équivalentes : les unes se soumettent aux règles générales ; mais les autres accentuent la dernière [[syllabe]] du verbe et délaissent la particule négative /cət/, la laissant hors groupe accentuel. Ce détail refléterait un état ancien de la langue. L’expression de la négation par /ˈcət/ est en effet relativement récente. Le deuxième schéma accentuel montrerait donc que la [[prosodie]] de la langue continue bien souvent à fonctionner conformément à la syntaxe ancienne, avant l’apparition du /ˈcət/. On peut donc parler d’une tendance conservatrice de la phrase négative, qui doit être prise en compte dans l’analyse syntaxique de ces mêmes phrases.




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Version actuelle datée du 28 juin 2024 à 14:03


 Abstract:
 "Le breton parlé à Malguénac (Morbihan) est une langue à accentuation par groupe de sens. L’accent principal émerge en fonction de la hiérarchisation de l’information, avec un pic de perceptibilité sur la dernière syllabe d’un groupe. L’examen des phrases négatives a cependant révélé un schéma inattendu. Les phrases négatives se répartissent en effet en deux catégories, à peu près équivalentes : les unes se soumettent aux règles générales ; mais les autres accentuent la dernière syllabe du verbe et délaissent la particule négative /cət/, la laissant hors groupe accentuel. Ce détail refléterait un état ancien de la langue. L’expression de la négation par /ˈcət/ est en effet relativement récente. Le deuxième schéma accentuel montrerait donc que la prosodie de la langue continue bien souvent à fonctionner conformément à la syntaxe ancienne, avant l’apparition du /ˈcət/. On peut donc parler d’une tendance conservatrice de la phrase négative, qui doit être prise en compte dans l’analyse syntaxique de ces mêmes phrases.