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(Page créée avec « * Broudic, Fañch. 1998. 'Les femmes et la langue bretonne', ''Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne'' 76, 375-396. : point de vue diachronique sur la dimension genrée du passage sociétal du breton au français. === évaluation critique === L'article montre de nombreuses confusions entre sexe et genre, des notions pourtant très largement discutées en sociologie à la fin des années 90. Si le titre de l'article accorde aux femmes... »)
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Version du 23 juin 2024 à 07:57

  • Broudic, Fañch. 1998. 'Les femmes et la langue bretonne', Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne 76, 375-396.
point de vue diachronique sur la dimension genrée du passage sociétal du breton au français.


évaluation critique

L'article montre de nombreuses confusions entre sexe et genre, des notions pourtant très largement discutées en sociologie à la fin des années 90. Si le titre de l'article accorde aux femmes un pluriel, l'article contient des tournures essentialisantes au singulier (p.378 "la femme"). Les notes de témoins reportées par des historiens sont rapportées comme si leurs points de vue ne pouvaient être genrés, ou que cela ne pouvait avoir aucune pertinence sur l'analyse. En conclusion, il est noté "auparavant, ce sont les femmes qui montraient un plus fort attachement au breton. L'analyse des procédures judiciaires tout comme les enquêtes scolaires effectuées au cours du XIX° siècle mettent en évidence la moindre connaissance du français par le sexe [sic] féminin". Pour prolonger l'analyse là où commence la théorie de l'esprit et la compréhension des états mentaux, on pourrait souligner qu'à une époque où les femmes sont brittophones monolingues, on ne peut pas les dire plus attachées au breton puisqu'elles y sont assignées.

La patrilocalité en contexte d'explosion démographique à la fin du XIX° devrait être soulignée comme un facteur linguistique favorisant l'usage du français chez les femmes.