Différences entre les versions de « Voisement, dévoisement »

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Une consonne '''voisée''' est une consonne produite en faisant vibrer les cordes vocales.
Un son '''voisé''' est un son produit en faisant vibrer les cordes vocales. Un son '''non-voisé''' ou '''dévoisé''' est un son produit sans faire vibrer les cordes vocales.
Une consonne '''dévoisée''', c'est une consonne produite sans faire vibrer les cordes vocales.


Toutes les voyelles sont voisées, il n'est pas possible de les prononcer sans faire vibrer les cordes vocales. C'est aussi le cas de certaines consonnes, comme les nasales, <font color=green>[m]</font color=green> et <font color=green>[n]</font color=green>.
Toutes les voyelles sont voisées, car il n'est pas possible de les prononcer sans faire vibrer les cordes vocales. C'est aussi le cas de certaines consonnes, comme les nasales, <font color=green>[m]</font color=green> et <font color=green>[n]</font color=green>, et en breton les liquides <font color=green>[l]</font color=green> et <font color=green>[r]</font color=green>. D'autres consonnes vont par couple, par exemple <font color=green>[k]</font color=green> et <font color=green>[g]</font color=green>, l'une non-voisée (<font color=green>[k]</font color=green>) l'autre voisée (<font color=green>[g]</font color=green>).




Dévoiser une consonne, c'est la prononcer sans faire vibrer les cordes vocales, à lieu d'articulation égal.  
Dévoiser une consonne, c'est la prononcer sans faire vibrer les cordes vocales, à lieu d'articulation égal, par exemple en passant du <font color=green>[g]</font color=green> au <font color=green>[k]</font color=green>. Avec la même opération phonologique, <font color=green>[z]</font color=green> devient <font color=green>[s]</font color=green>, <font color=green>[v]</font color=green> devient <font color=green>[f]</font color=green>, ou <font color=green>[d]</font color=green> devient <font color=green>[t]</font color=green>.


Par exemple, <font color=green>[z]</font color=green> devient <font color=green>[s]</font color=green>, <font color=green>[v]</font color=green> devient <font color=green>[f]</font color=green>, et <font color=green>[d]</font color=green> devient <font color=green>[t]</font color=green>


=== dévoisement en finales de mot ===


Le dévoisement des consonnes finales est un trait saillant de la phonologie du breton. L'emprunt de ces règles phonologiques par le [[français de Basse-Bretagne]] le rend très reconnaissable.
Le dévoisement des consonnes finales de mots est un trait saillant de la phonologie du breton. L'[[emprunt]] de ces règles phonologiques par le [[français de Basse-Bretagne]] le rend très reconnaissable.





Version du 11 avril 2017 à 11:33

Un son voisé est un son produit en faisant vibrer les cordes vocales. Un son non-voisé ou dévoisé est un son produit sans faire vibrer les cordes vocales.

Toutes les voyelles sont voisées, car il n'est pas possible de les prononcer sans faire vibrer les cordes vocales. C'est aussi le cas de certaines consonnes, comme les nasales, [m] et [n], et en breton les liquides [l] et [r]. D'autres consonnes vont par couple, par exemple [k] et [g], l'une non-voisée ([k]) l'autre voisée ([g]).


Dévoiser une consonne, c'est la prononcer sans faire vibrer les cordes vocales, à lieu d'articulation égal, par exemple en passant du [g] au [k]. Avec la même opération phonologique, [z] devient [s], [v] devient [f], ou [d] devient [t].


dévoisement en finales de mot

Le dévoisement des consonnes finales de mots est un trait saillant de la phonologie du breton. L'emprunt de ces règles phonologiques par le français de Basse-Bretagne le rend très reconnaissable.


(1) Un rêf! Un sale rêv que c'était!, Cornouaille (bigouden), Stéphan (1986:16)

(2) Mais? Que voich?, Cornouaille (bigouden), Stéphan (1986:36)

(3) Ah! ça, c'est raitt, alors...,

'Ah! ça c'est raide, alors.', Cornouaille (bigouden), Stéphan (1986:21)

(4) Un moyen de transport jusque Rio il faut que je trouf.

'Il faut que je trouve un moyen de transport jusqu'à Rio.', Cornouaille (bigouden), Stéphan (1986:27)

(5) Larguée qu'ils m'ont, ces deux miséraps!, Cornouaille (bigouden), Stéphan (1986:20)