Différences entre les versions de « Standard, standardisation »

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[[Kennard (2013)|Kennard (2013]]:188) signale à Quimper la disparition du [[complémenteur]] ''[[la(r)]]'' entre la génération des locuteurs traditionnels et les jeunes adultes. Cette forme est effectivement absente du breton standard. Elle est absente de la grammaire de [[Chalm (2008)]]. Ni ''la'', ni ''lar'' ne sont des entrées dans [[Menard & Kadored (2001)]] ou [[Merser (2009)]].
[[Kennard (2013)|Kennard (2013]]:188) signale à Quimper la disparition du [[complémenteur]] ''[[la(r)]]'' entre la génération des locuteurs traditionnels et les jeunes adultes. Cette forme est effectivement absente du breton standard. Elle est absente de la grammaire de [[Chalm (2008)]]. Ni ''la'', ni ''lar'' ne sont des entrées dans [[Menard & Kadored (2001)]] ou [[Merser (2009)]].


Selon [[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§597), ce complémenteur ''la(r)'' est répandu « de Plogoff au Poher, à l’exclusion de l’extrême-Est – Pelem ». Sur ce site, on en relève en Haute-cornouaille (à Lanijen, [[Evenou (1987)|Evenou 1987]]:580, à Moëlan, [[Cheveau & Kersulec (2012-évolutif)|Cheveau & Kersulec (2012-évolutif]]:Moëlan,'tud'), à Quimper ([[Kennard (2013)|Kennard 2013]]:188), en breton central ([[Favereau (1997)|Favereau 1997]]:§597, [[Wmffre (1998)|Wmffre 1998]]:57, à Plonévez-du-Faou, à Plouyé), et jusqu'à Uhelgoat ([[Skragn (2002)|Skragn 2002]]:89) et Loqueffret ([[Solliec (2015)|Solliec 2015]]). Le [[complémenteur]] ''la(r)'' est inconnu dans les autres dialectes. En Léon, la forme est inconnue à Plougerneau ([[M-L. B. (02/2016)|M-L. B. 02/2016]]) comme à Lesneven ([[A.M. (02/2016)|A.M. 02/2016]]).
Selon [[Favereau (1997)|Favereau (1997]]:§597), ce complémenteur ''la(r)'' est répandu « de Plogoff au Poher, à l’exclusion de l’extrême-Est – Pelem ». Sur ce site, on en relève en Haute-cornouaille (à Lanvénégen, [[Evenou (1987)|Evenou 1987]]:580, à Moëlan, [[Cheveau & Kersulec (2012-évolutif)|Cheveau & Kersulec (2012-évolutif]]:Moëlan,'tud'), à Quimper ([[Kennard (2013)|Kennard 2013]]:188), en breton central ([[Favereau (1997)|Favereau 1997]]:§597, [[Wmffre (1998)|Wmffre 1998]]:57, à Plonévez-du-Faou, à Plouyé), et jusqu'à Uhelgoat ([[Skragn (2002)|Skragn 2002]]:89) et Loqueffret ([[Solliec (2015)|Solliec 2015]]). Le [[complémenteur]] ''la(r)'' est inconnu dans les autres dialectes. En Léon, la forme est inconnue à Plougerneau ([[M-L. B. (02/2016)|M-L. B. 02/2016]]) comme à Lesneven ([[A.M. (02/2016)|A.M. 02/2016]]).
 


== A ne pas confondre ==
== A ne pas confondre ==

Version du 21 mars 2017 à 13:36

La standardisation de la langue est le processus d'unification de différentes variétés dialectales d'une langue donnée. Les représentations de la langue standard sont intimement liées aux représentations de l'ampleur des différences entre les dialectes et les niveaux de langue. En breton, dû à un bilinguisme massif avec le français, la question de la langue standard est aussi inséparable de la question des phénomènes de contact montrant l'influence d'une langue sur une autre.


Le breton standard (et ses variétés)

brève histoire des standards

Deux normes standard écrites émergent du moyen breton (XI°-XVI°): d'une part un standard vannetais, d'autre part un standard des prêtres carmélites et franciscains de l'aire parlante trégorroise, principalement autour de la baie de Morlaix, qui fut repris par le collège des jésuites de Quimper dans l'aire dialectale cornouaillaise (Le Dû 1997, Timm 2005).

Après la révolution française, un troisième standard écrit émerge du nouvellement créé département des Côtes-du-Nord, principalement pour la rédaction de textes religieux.

Au XIX°, une vague de celticisme cherche à expurger la langue de ses gallicismes, vers une langue standard dont le lexique serait plus celtique d'origine. Au XX°, la vague nationaliste bretonne cherche réellement à créer une norme de langue standard littéraire, langue de science et d’État. Les choix opérés vers cette langue standard cherchent à subsumer les différents dialectes, dont le dialecte vannetais. La distance réputée entre ce standard et les dialectes locaux lui vaut le nom de "néo-breton", variété enseignée dans le système scolaire.

breton standard du XX° et XXI°

Au XX°, le breton standard est considéré, principalement pour des raisons politiques extra-grammaticales, soit comme équidistant des dialectes, eux-mêmes proches en structure, soit comme radicalement étranger aux variétés traditionnelles.

Hypothèse d'une distance forte standard /dialectes

Jones (1995:428) considère que le breton parlé par les néo-locuteurs est "fréquemment inintelligible pour beaucoup des locuteurs natifs de communautés principalement rurales". Jones (1998) utilise le terme de "xénolecte", considérant que la langue standard caractéristique du système scolaire du XX° est une forme linguistique qui, si elle est parlée de façon native, l'est par des natifs éduqués par des enseignants eux-mêmes non-natifs, et a changé tellement radicalement qu'elle est devenue fondamentalement étrangère aux variétés dialectales parlées traditionnellement, et devrait être considérée comme une langue à part. Ce terme de xénolecte essaie de cerner un état de changement qui ne va pas jusqu'à la créolisation (Timm 2005).


éléments non-linguistiques

Plusieurs phénomènes doivent être considérés pour relativiser cette hypothèse. Tout d'abord, il est indéniable que pour différentes raisons sociologiques intriquées, la notion de déviance linguistique est émotionnellement chargée chez les locuteurs d'une langue mise en minorité (Hornsby 2014:116). Il faut aussi peser le fait que dans l'Etat français, la prétention de non-compréhension du breton sous toutes ses formes (totale, dialectale, néo) est culturellement récompensée, que celle-ci soit réelle ou prétendue. Il appartient aux linguistes de mettre ces raisons extra-linguistiques de côté pour pouvoir peser la variation linguistique réelle de la langue.

Les locuteurs traditionnels, et surtout ceux qui n'ont pas accès à l'écrit, par manque d'input, ont souvent une mauvaise connaissance de la variation dialectale en breton. Ils tendent donc à comparer uniquement leur propre variété avec une variété standard, avec l'idée que toute variation est une faute et une dégradation. Cependant, certaines distances rapportées entre le breton standard et une forme traditionnelle particulière peuvent être le fait d'une variation dialectale. Un locuteur traditionnel critiquant le breton parlé standard mentionne ainsi dans Hornsby (2014) que les enfants scolarisés à Diwan ont parfois une accentuation sur la dernière syllabe, marquant une différence profonde avec l'accent KLT sur la pénultième. Cependant, l'accentuation finale est la marque du français, mais aussi la marque traditionnelle d'un autre dialecte breton, le dialecte vannetais, et ce depuis au moins le XV° siècle.


arguments syntaxiques

Certains traits dialectaux sont uniques, et marquent une différence nette avec le standard comme avec les autres variétés dialectales.


création de pronoms forts post-verbaux

German (2007) relève dans la syntaxe du breton de Saint Yvi des formes nouvelles comme la création d'un paradigme partiel de pronoms sujets forts qui n'ont pas besoin d'être focalisés, et qui pourtant peuvent apparaître dans le champ du milieu sans que le verbe tensé ne déclenche d'accord.


(1) Ma mamm a breparé traou dom benn zigoue ahanom ba’n ger... Cornouaille (Saint-Yvi), German (2007:179)
mon mère R1 préparait choses à.nous quand1 arrivait P.nous dans'le foyer
'Ma mère nous préparait des choses quand nous rentrions...'


règles de conjugaison verbale

On pense aussi aux faits documentés sur ce site, comme les variations microlectales dans les règles de conjugaison du verbe kaout/endevout, ou encore à la possibilité d'accord avec un sujet postverbal à Plougerneau.


(2) Louedañ a ra/a reont buan ar c'hraonvPL.
moisir R fait/font vite le noix
'Les noix moisissent vite.' Léon (Plougerneau), M-L. B. (01/2016)


lectures de variable liée

D'habitude, à travers les dialectes, les pronoms forts indépendants du breton supportent mal les lectures de variables liées, où on trouve plutôt la tête nominale (an) hini ou son pluriel (ar) re. Une lecture standard de la phrase en (1) de La Forêt Fouesnant donnerait plutôt 'Il est fou et il ne comprend pas celà'.


(1) sud ma ɔ̃ a gɔ̃ pʁɛn ket n dʁa s La Forêt Fouesnant, Avezard-Roger (2004a:139)
Sot ema ha (ne) gompren ket an dra-se.
sot est lui que 1comprend pas le chose ci
'Il est fou celui qui ne comprend pas cette chose.'


traits originaux du standard

La langue standard du XXI° comprend des formes et des règles qui sont parfois très peu ou pas représentées dans les dialectes.

La nasalisation écrite standard de emañ n'existe sur la racine du verbe dans aucun dialecte. Il s'agit probablement de l'adoption de la neutralisation du genre dans ema-eñ, 'il est' dans les parlers centraux.

Dans le comparatif de supériorité, le standard utilise massivement la préposition-outil eget. La carte 190 de l'ALBB montrait cependant que pour la traduction de 'plus fort que moi', cette préposition n'était récoltée que dans la partie extrème-Ouest du Léon (Landeda et les îles de Ouessant et Molène), au profit partout ailleurs de la préposition evit.


(1) Bevañ a reomp ur poent ar vugale a hoar en em zervicha gwelloc'h it o zud gant an ordinateur.
vivre R1 faisons un temps le1 enfants R1 sait se1 servir mieux que leur2 parents avec le ordinateur
'Nous vivons un temps où les enfants savent plus des ordinateurs que leurs parents.'
Léon (Plougerneau), M-L. B. (05/2016)


appauvrissement des structures SVO

lecture du sujet devant la négation

En standard, un sujet devant une négation est restreint à une lecture de focalisation. Cet effet n'est pas documenté dans les dialectes traditionnels.


la construction du faux sujet?

La construction du faux sujet de type Me 'zo laouen ma c'hoar 'Ma soeur est contente' semble beaucoup plus répandue en corpus de locuteurs traditionnels que dans le parler standard. Il faudrait vérifier la constance dialectale de ce décalage, et vérifier qu'il ne s'agit pas d'un décalage indépendant entre oral et écrit.

Hypothèse d'une distance mesurée standard /dialectes

intercompréhension

L'hypothèse d'une communication impossible entre les locuteurs traditionnels et les néo-brittophones, dans le sens d'une opacité réciproque indépassable, est assez aisément écartable. Hornsby (2005:198) analyse la rencontre de deux néo-brittophones et d'une locutrice traditionnelle de Quimper dans un film documentaire (Daniellou 1998, Brezhoneg ‘leiz o fenn.), et constate que la variété standard est symboliquement valorisée dans l'échange du côté des deux parties, et que l'intercompréhension est indiscutable. Les élicitations sur ce site sont aussi conduites par une néo-brittophone auprès de locuteurs natifs de tous les dialectes traditionnels (voir la centrale d'élicitations).

Hornsby (2005) propose de considérer le standard comme un des dialectes de la langue bretonne.


argument linguistique de non-divergence

Kennard & Lahiri (2017) ont étudié sur plusieurs générations de locuteurs la distribution et la réalisation acoustique de la mutation mixte après la particule o4 progressive. Ils n'ont pas noté de différence entre les jeunes adultes et les plus vieilles générations. Seuls les enfants interviewés lors de leur scolarisation dans le primaire différaient, avec une normalisation des productions s'ils ont un input suffisant dans la langue dans la prime adolescence.

Le standard comme brassage des dialectes: arguments syntaxiques

La distance entre ce dialecte standard et les dialectes géographisés traditionnels n'est pas équivalente sur tous les domaine linguistiques. Selon Hornsby (2014), les différences accentuelles ou lexicales sont mentionnées massivement lorsque des locuteurs sont interrogés sur les caractérisations de la langue standard ou néo, alors que rares sont les observations faites sur l'ordre des mots ou sur des règles de la grammaire. Utiliser le ressenti des locuteurs a ses limites. Il aussi possible que les différences grammaticales soient moins aisément synthétisables et reportables par les locuteurs qu'un élément de lexique marquant, ou un accent particulier. Il est aussi possible que l'accommodation d'un locuteur donné à la variation soit de nature différente pour les règles de grammaire: si l'accomodation est plus aisée ou plus inconsciente, elle sera moins rapportée. Quels sont les traits grammaticaux rapportés comme divergents entre le standard et les dialectes traditionnels? Existe-t-il des traits du standard qui ne sont les traits d'aucun dialecte traditionnel?

Un ensemble de faits syntaxiques sont signalés comme divergenprototypiques du standard par raport à un dialecte traditionnel donné. La plupart du temps, ces faits existent en fait de façon tout à fait traditionnelle dans une ou plusieurs autres variétés traditionnelles. Ils sont listés ci-dessous.


zo/ez eus

Hornsby (2005:198) cite l'usage en néo-breton de la copule zo après bout (boud zo trous er-maes au lieu de boud ez eus trous er maes, 'Il y a du bruit dehors'). Cependant, on relève des occurrences de Bout zo... suivi d'un sujet indéfini dans des sources trégorroises (Le Bozec 1933:6), vannetaises (Guillevic et Le Goff 1986:56) ou encore en Haute Cornouaille (Scaër/Bannalec, H.G. 04/2016b.

Hornsby (2005:198) cite aussi l'usage en néo-breton de la copule zo avec un sujet postverbal indéfini (amañ zo trous au lieu de amañ ez eus trous, 'Il y a du bruit ici'). Cependant, Comme ez eus dans les variétés standard, zo peut être associé à un sujet postverbal indéfini dans toute la bande centrale allant de la Cornouaille au Trégor (voir l'Académie bretonne 1922:291, Kervella 1970:59, Favereau 1997:443, Chalm 2008:C7144, Goyat 2012:297). On en trouve aussi des exemples en vannetais chez Herrieu.


ordres V3

Hornsby (2014) cite une note de Davalan (2000) sur l'existence d'ordres de mots où le verbe apparaît en troisième position en néo-breton, mais ces ordres de mots sont par ailleurs largement documentés dans les variétés traditionnelles de la langue.


antéposition d'un infinitif verbal en progressif

Kennard (2013:179) montre, toujours autour de Quimper, que les phrases progressives commençant par o + verbe infinitif en tête sont produits par les jeunes générations mais elle n'en relève pas chez les locuteurs traditionnels. On en trouve des exemples à Sein.


(1) E choujal 'don va binoklou 'dint ket ganeoñ aneu.
à4 penser suis mon binocles sont pas avec.moi P.eux
'Je suis en train de penser: j'ai pas mes binocles.' Sein, Kersulec (2016:27)


ordres SVO

Kennard (2013:180), dans son étude des locuteurs autour de Quimper, note que dans les tournures progressives avec la particule o, les locuteurs traditionnels semblent pouvoir placer un pronom sujet à l'initiale sans focalisation du sujet. En contraste, les jeunes adultes semblent réserver cette structure aux focalisations du sujet, réservant la structure informationnelle plate aux ordres à verbe initial (Emaon o tebriñ bara), ce qui est la règle plus généralement en KLT.


(1) Me a zo o tebriñ bara.
moi R est à4 manger pain
'Je suis en train de manger du pain.' Quimper, Kennard (2013:180)


Kennard (2013:144) constate aussi, hors des structures progressives, une différence entre le placement des pronoms sujets à la première personne des adultes, locuteurs traditionels et jeunes adultes, et celui des enfants. Alors que les adultes des deux générations montrent une tendance lourde à placer un pronom suivi d'un verbe déclaratif (Me (a) soñj... 'Je pense que...'), les enfants utilisent pour ces phrases des formes analytiques (Soñjal a ran). Si l'utilisation ici de la conjugaison analytique en ober est exogène à Quimper, c'est un trait relevé comme typique du breton central, comme montré par Avezard-Roger (2004a), (2004b) dans son étude sur la fréquence des usages d'ordres SVO entre La Forêt Fouesnant et Duault en breton central.

Kennard (2013:196) relève enfin des ordres SVO en enchâssées (sans donner les exemples spécifiques) chez des locuteurs traditionnels, ordres qui disparaissent chez les jeunes adultes au profit d'ordres strictement à verbe initial en enchâssées.

perte du complémenteur la(r)

Kennard (2013:188) signale à Quimper la disparition du complémenteur la(r) entre la génération des locuteurs traditionnels et les jeunes adultes. Cette forme est effectivement absente du breton standard. Elle est absente de la grammaire de Chalm (2008). Ni la, ni lar ne sont des entrées dans Menard & Kadored (2001) ou Merser (2009).

Selon Favereau (1997:§597), ce complémenteur la(r) est répandu « de Plogoff au Poher, à l’exclusion de l’extrême-Est – Pelem ». Sur ce site, on en relève en Haute-cornouaille (à Lanvénégen, Evenou 1987:580, à Moëlan, Cheveau & Kersulec (2012-évolutif:Moëlan,'tud'), à Quimper (Kennard 2013:188), en breton central (Favereau 1997:§597, Wmffre 1998:57, à Plonévez-du-Faou, à Plouyé), et jusqu'à Uhelgoat (Skragn 2002:89) et Loqueffret (Solliec 2015). Le complémenteur la(r) est inconnu dans les autres dialectes. En Léon, la forme est inconnue à Plougerneau (M-L. B. 02/2016) comme à Lesneven (A.M. 02/2016).


A ne pas confondre

Linguistique normative vs. descriptive

La linguistique normative et la linguistique descriptive n'ont pas la même attitude vis-à-vis de la standardisation. La linguistique normative est en charge des politiques linguistiques, et peut éventuellement proposer des règles de standardisation informées des variations dialectales. C'est par exemple la linguistique menée par l'Office Public de la Langue Bretonne. La linguistique descriptive, elle, se cantonne à une attitude scientifique d'observation, de documentation et d'analyse sans influer sur les faits. C'est l'objet de ce site.


Références

  • Avezard­‐Roger, Cécile. 2004b. 'Proximité linguistique entre breton standard et breton dialectal et entre breton et français : le cas des structures verbales', Jean‐Michel Eloy (éd.) Des langues collatérales: Problèmes linguistiques, sociolinguistiques et glottopolitiques de la proximité linguistique, Paris: L'Harmattan, II:485-494.
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  • Hornsby, Michael. 2014. 'The “new” and “traditional” speaker dichotomy: bridging the gap', International Journal of the Sociology of Language 231:107–125, texte.
  • Horsnby, Michael & Gilles Quentel. 2013. 'Contested varieties and competing authenticities: Neologisms in revitalised Breton', International Journal of the Sociology of Language 223. 71–86.
  • Hornsby, Michael. 2009. Globalisation processes and minority languages: Linguistic hybridity in Brittany. ms. de thèse non-publié. University of Southampton, UK. http://eprints.soton .ac.uk/344489/1.hasCoversheetVersion/HORNSBY-PHD-FINAL.pdf (accessed 12 July 2014). Hornsby, Michael. 2010. Revitalisation of minority languages: Tensions between local and hybrid varieties. Small Languages in the Multilingual Society 24. 30–50. Hornsby,
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  • Miossec, Jean-Claude. 2002. 'Brezhoneg pobleg? Peseurt rannvro da zond?', Brud Nevez 236, 90-99.
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  • Pentecouteau, Hugues. 2002a. 'L’apprentissage du breton dans un contexte de mondalisation', M. Hubert (ed.), La Bretagne à l’heure de la mondalisation, 113–121. Rennes: Presses Universitaires de Rennes.
  • Pentecouteau, Hugues. 2002b. Devenir bretonnant. Découvertes, apprentissages et (re)appriopriations d’une langue. Rennes : Presses Universitaires de Rennes.
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