Les fractions

De Arbres

Morphologie

Les nombres fractionnaires les plus bas sont irréguliers. Ce sont hanter 'moitié' et trederenn 'tiers' (qui n'a pas de base féminine). Pour le 'quart', on trouve kart, ur c'hart ou palevarz (Léon, Seite & Stéphan (1957:121).

Pour les nombres plus grands, les fractions sont moprhologiquement régulières. Elles se forment sur la base des numéraux cardinaux avec une suffixation supplémentaire en -enn, pempvet > 'pempvedenn 'cinquième'; degvet > degvedenn 'dizième'.


préfixes

Les fractions peuvent apparaître en préfixes.


(1) C’hwec’h kardlev bennak, a lârer, hon eus araokaet beta bremañ.
six quart.lieue quelconque R dit.IMP 1PL a avancé jusque maintenant
'A ce qu'on dit, nous avons avancé d'à peu près six quarts de lieu jusqu'ici.'
Vannetais, Herrieu (1994:138)


Syntaxe

pas d'état construit pour les quantifieurs

Kerrain (2001), Gourmelon (2014:91) notent que hanter ne peut pas avoir de complément direct lorsqu'il est utilisé en tant que fraction (un hanter eus/ag an dud, 'la moitié des gens', mais pas * hanter an dud, comme ar c'hard ag an arc'hant', 'le quart de l'argent').


(3) An hanter (eus)* ar baotred, ar c’hard (eus)* ar merc’hed Kerrain (2001)
le moitié de le1 gars le 5quart de le1 filles
'la moitié des gars, le quart des filles'


Ceci est vrai pour les fractions, et selon Kerrain (2001) pour les quantifieurs comme darn en général. On en trouve cependant de multiples occurrences dans la langue parlée moderne (gant darn vrasañ an nevezvrezhonegerien, M. Dipode, blog, ou dans la presse écrite, Presse-Océan ou Ya).


(4) An darn vrasañ (eus)* an dud, vs. * darn vrasañ an dud Kerrain (2001)
le partie 1grand.le.plus de le1 gens partie 1grand.le.plus le1 gens
'la plupart des gens'


état construit pour les noms

Lorsque hanter est un nom, le complément direct propre à l'état construit est alors disponible (betek hanter ma divesker 'jusqu'à la moitié de mes épaules', ou hanter ar miz 'la moitié du mois', Gourmelon 2014:91).


Terminologie

KAG (2016) utilise le terme niver kevrennañ. Chalm (2008) utilise aussi le terme niver rannañ.