Le rannig

De Arbres

L'une ou l'autre des particules verbales a et e précède chaque verbe tensé. Ces particules sont appelées, dans la terminologie brittonique, rannig-verb, c.a.d., littéralement, 'petit-bout de verbe'.

Description du phénomène

Dans tous les dialectes du breton, apparaît devant le verbe fléchi une particule préverbale (dite "rannig-verb", littéralement "petit bout de verbe"). Le rannig apparaît au maximum sous deux formes en distribution mutuellement exclusive. En standard, ces formes sont a et e. Ils provoquent des mutations consonnantiques différentes sur le verbe qui les suit.

Quels que soient les dialectes, les propriétés du rannig sont les suivantes:


site

Un verbe fléchi doit être précédé d'un rannig et d'un seul.

Ce rannig ne peut être séparé du verbe que par des clitiques, comme par exemple le pronom réfléchi.


(3) Nemet unan bennak a en em gave da gaout en ur chipal.
seulement 1 quelconque R se trouvait P avoir en chipant
'Mais quelques uns arrivaient à en avoir en chipant.' léonard, Blaz an douar (1996:77)


La forme du rannig, a ou e, est dépendante du syntagme qui le précède. En (3), c'est par exemple Nemet unan bennak.

verbes sans rannig?

Un seul verbe de la langue pourrait faire exception en apparaissant fléchi sans être précédé d'un rannig: c'est le verbe 'être' sous sa forme emañ.

Aucun rannig, ni a1 ni e4 ne peut jamais le précéder. Le E à l'initiale du verbe résiste à l'analyse en tant que rannig e4 incorporé; par exemple il n'existe pas de forme a en alternance à ce E, même lorsqu'un DP lui est antéposé.

Le mode impératif n'utilise jamais de rannig devant aucun verbe.

Mutations

Le rannig provoque une mutation consonnantique sur l'initiale du verbe qui le suit. Cet effet n'est visible qu'avec les verbes qui commencent par des consonnes susceptibles de muter. Un verbe qui commence par une voyelle ne mutera par exemple jamais, mais on peut considérer que le rannig est, lui, toujours déclencheur d'une mutation consonnatique, qu'elle puisse se réaliser ou pas.

En guise d'exception, Evenou (1987:582) note quelques verbes qui, après le rannig, ne mutent pas dans le breton de Lanvenegen:

[ta], dont, 'venir'
[gal], gallout, 'pouvoir'
[dèl], dleout, 'devoir'
[tal], talvezout, 'valoir'

Accentuation et prononciation

Les rannigs sont monosyllabiques et inaccentués. Ils ne sont souvent pas prononcés eux-même. Evenou (1987:565) note qu'ils sont prononcés entre deux consonnes:


(y) / mə xajn ə ra druK /
Ma c'hein a ra droug
poss.1SG dos R fait mal
'Mon dos me fait mal.' Haut-Cornouaillais (Lanvenegen), Evenou (1987:564)

Variation dialectale

Il existe une variation dialectale considérable dans la distribution des rannigs a et e.

Dans certains dialectes, la distinction entre les deux particules a même été perdue.

Il est plausible, quand on pense aux chansons où aux écrits où les rannigs sont toujours marqués/prononcés, que les locuteurs soient bilingues avec une autres variété de breton qui, elle, a préservé une distinction.

Zones de variation

On peut lister les propriétés qui changent de dialecte en dialecte et ainsi identifier des zones de variation. Dans chaque dialecte/variété, on peut se demander:

  • Y-a-il deux rannigs distincts ou seulement un seul?
  • La distribution des différentes formes du verbe 'être', bezañ est associée à des rannigs différents. Les formes zo sont toujours attachées au rannig a, alors que les formes eus, eo sont toujours associées au rannig e (dans le cas de emañ, il n'est pas sur qu'il y ait un rannig dans le composé du tout).

Comme le rannig, inaccentué, peut ne pas être prononcé, l'étude de la distribution des formes du verbe 'être', bezañ, est importante car elle les révèle même s'ils ne sont pas eux-même prononcés.

Leon

Le fonctionnement grammatical des rannigs dans le dialecte du Léon constitue le terrain empirique de l'étude de J.Y Urien (1989). Les rannigs y sont fortement distingués l'un de l'autre, avec un effacement morphologique uniquement dans les environnements de négation et de l'auxiliaire 'avoir'.

Le mot responsable de la sélection du rannig peut ne pas lui être adjacent. Ici, c'est le sujet antéposé qui déclenche le rannig a1 malgré l'intervention du syntagme prépositionnel.


(2) [DP Kement ki klanv a zeuio er vro ] [PP dre Voujez ] a dremeno.
chaque chien malade R viendra P.det pays par Boujez R1 passera
'Tous les chiens enragés qui arriveront dans la contrée passeront par Boujez.' léonard Kerrien (2000:4)


Le rannig a1 est aussi sélectionné malgré un adverbe intervenant chez ce même auteur avec une construction du faux sujet.


(3) [DP An traou-ze ] [AdvP diwezatoc'h ] a vo un dudi sonjal enno.
DET choses-là tard.plus R1 sera un plaisir penser P.3PL
'Tout cela plus tard, ce sera un bonheur d'y repenser.' léonard Kerrien (2000:82)


Selon Fave (1998:51), le rannig a1 est toujours utilisé dans la construction du faux sujet en Léon, sauf pour les deux premières personnes des verbes beza, 'être', et mont, 'aller'.


antécédent prédicat

Lorsque l'antécédent du rannig est un DP prédicat, le rannig n'est pas a comme après les autres DPs sujet et objet, mais e. Seite (1998) en offre de beaux exemples (voir aussi p.41, 91).


(4) [eun ano koz] e tle beza hennez _ ?
DET nom vieux R4 doit être celui-ci
'Ça peut être un nom ancien?' léonard (Kleder), Seite (1998:211)


(5) [eul leh kreñv] e tle beza bet _ evito sur a-walh.
DET place fort R4 doit être été pour.3PL sur assez
'Ça a surement été pour eux une place forte.' léonard (Kleder), Seite (1998:49)


(6) [Petra] e teu da veza ar wezenn goude?
quoi R4 vient P être DET arbres après
'Que devient l'arbre par la suite?' léonard (Kleder), Seite (1998:44)


Ce trait léonard se retrouve occasionnellement dans le breton standard.


(7) Ma ne ouzit ket [petra] talvez un dibarzh, mirit he gwerzh dre ziouer.
si NEG savez NEG quoi R4 signifie une option gardez sa valeur P défaut
'Si vous ne connaissez pas la signification d'une option, gardez sa valeur par défaut.'
standard, logiciel Drakx, traduit de l'anglais par l'ofis.


(8) [Petra an diaoul] ' talvez kement-se _ ?
Quoi det. diable R4 signifie autant-ça
'Que diable cela signifie-t-il?' Al Lotuz Glas (2002:1)


(9) [Petra ] e vije e vuhez panevet an dresadenn gozh?
Quoi R4 serait POSS vie si-ce-n-était DET dessin ancien
'Que serait sa vie sans le dessin ancien?' standard Dupuy (2007:25)

antécédent A-bar

Pour Rezac (2008:26), en léonard, tout nominal, sujet, faux sujet ou objet déclenche le rannig a1, mais toute extraction A' du sujet ou de l'objet déclenche le rannig e4.


(1) Matriona ne gomze ket eus ar pezh e oa tremenet.
Matriona NEG parlait NEG P DET morceau R était passé
'Matriona ne parlait pas de ce qui s'était passé.' léonard/standard, Ar Barzhig (1976:44)


La phrase de Kerrien en (3) est un contre-exemple, avec la lénition qui révèle un rannig a. Celle de Miossec en (4) l'est aussi car une construction du faux sujet y déclenche un rannig e.


(3) Petra 'verne?
quoi R1 importait
'Quelle importance?' léonard, Kerrien (2000:20)


(4) Amzer eur zerr-lagad hag ar pod eh en em gave mezuz eun tamm anezañ e reor en noaz...
temps DET clin d'oeil et le pot R4 se trouvait honteux un peu P.3SGM son cul P nu
'En un clin d'œil, le pot se trouvait vidé.' leonard?, J.C. Miossec (2009:68)

breton central

Le système du breton central a perdu la distinction a/e des rannigs jusque dans la mutation que la particule provoque sur le verbe qui suit (Wymffre (1998: 56,57,58)).

Il est à noter qu'en parallèle à cette perte de distinction des rannigs, le breton central use d'un nouveau complémenteur en enchâssées, la, grammaticalisation du verbe lavar, 'dire' (cf. les complémenteurs). Les distributions respectives des deux complémenteurs 'rannig + lénition' et la reste à documenter.

vannetais

Les graphies des rannigs varient beaucoup plus en vannetais que dans les autres dialectes.

Le rannig provoquant la lénition est noté 'ë' dans Guillevic & Le Goff (1986), /ǝ/ dans Nicolas (2005) et Cheveau (2007).
Le rannig provoquant la mutation mixte, écrit 'e' en standard, est noté /i/ dans Nicolas (2005) et Cheveau (2007).


Le Bayon (1878:24) associe, comme en breton standard,

le rannig e1 et sa mutation douce à un antécédent sujet ou "au régime direct"
le rannig é4 et sa mutation mixte aux autres antécédents.


Les constructions du faux sujet utilisent ainsi le rannig a1 qui est utilisé (sous sa forme /ǝ/1).

(1) [ənani zi fɛrm jəst etaldaɲ ]
an hini zo e ferm just etaldin
DET celui R est son ferme juste à.face.1SG
'Celui dont la ferme est juste à côté de moi.'
vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:106)


Cependant, Le Bayon (1878) note comme exception la structure [attribut-rannig-copule]. Dans cette structure où l'attribut précède le rannig, c'est le rannig e1 qui apparaît (Le Bayon 1878:26§IV). L'association du rannig provoquant la lénition avec un attribut antéposé dans une structure copulative est régulièrement notée dans le vannetais (voir Guillevic & Le Goff 1986:160, Cheveau 2007:210).

Le bas-vannetais, lui, ne semble pas suivre cette règle (au moins à l'interrogatif).

(1) [pøgɛn kòh iwɛ Ɂ]
Pegen kozh e oa?
combien vieux R4 était
'Quel âge avait-il?' bas-vannetais (Kistinid), Nicolas (2005:12)

Bas Cornouaillais

Selon Denez (1977), la distinction a1/e4 est perdue en douarneniste, où le rannig a avec sa lénition est toujours utilisé. Habask (1980:114), cité dans Stephens (1982:25), mentionne que dans le dialecte de Pont l'Abbé (pays bigouden), a est le rannig unique.

Trépos (1980:96), pour sa part, semble présumer que la distinction a1/e4 est présente dans son dialecte.

Pour Chalm (2008:79), le rannig a1 apparaît après un sujet, un objet, un faux sujet (en ses termes 'un complément anticipé'), ou un verbe infinitif. Cette classe dessine celle des groupes nominaux antéposés. Le rannig e4 est utilisé dans tous les autres cas.

Haut Cornouaillais

Evenou (1987) note clairement deux rannigs distincts dans le breton de Lanvenegen (canton du Faouët), qui sont rarement prononcés mais déclenchent chacun des mutations différentes.

Le rannig associé à la lénition est lié exclusivement au sujet préverbal. Il n'est pas possible de voir quel rannig est associé à un objet préverbal, car jamais un DP objet non interrogatif n'est préverbal dans ce dialecte (par recours au passif, Evenou p.582).

Un interrogatif déclenche le rannig opposé (2).


(1) / (ə)1 wele ndên / vs. / ... (ə)1 hwelen nô/
Me a wele an den. ... ec'h welen anezhañ
1SG R voyait DET homme ... R voyais P.3SGM
'Je voyais l'homme.' / '... Je le voyais.' Haut-Cornouaillais (Lanvenegen), Evenou (1987):564)


(2) / petra (ə)4 te:bEx / ou / petra (ə)4 fa:lEx ga vil-sən/
Petra e t-debrec'h? Petra e v-malec'h gant ar vilin-se?
quoi R mangez quoi R moud.2PL avec det moulin-là
'Que mangez-vous?' / 'Qu'est-ce qu'on moud dans ce moulin?' Haut-Cornouaillais (Lanvenegen), Evenou (1987:581)


Martin (1929) décrit une situation différente. Pour lui, La Cornouailles de Gourin, Faouët et Scaër s'aligne sur le rannig unique du breton central.

Son témoignage ci-dessous est intéressant, car il montre sa méconnaissance des systèmes qui différencient deux rannigs. Ayant séjourné à Lorient, il pense que le rannig vannetais y est toujours 'e', ce qui est contredit par les sources vannetaises. Pour les dialectes de Léon et de Tréguier, il s'en remet à une règle de grammaire normative (par ailleurs incomplète).

  Martin (1929:182):
  
  La particule verbale est toujours e dans le vannetais, et le plus souvent 
  dans le Cornouaillais, lorsqu'elle n'est pas supprimée. 
  
  La grande difficulté pour nous, lorsque nous voulons écrire conformément aux 
  dialectes du Léon et du Tréguier, c'est de savoir quand il faut remplacer e par a.
  
  On emploie la particule a quand le verbe est précédé du sujet ou du complément
  direct, et e dans les autres cas.
  
  M. Vallée a formulé la même règle, très peu suivie jusqu'ici, pour 'am eus' et
  'em eus'.

Trégorrois

 Stephens (1982:25):
 
 In Bro-Dreger, a is preferred to e in all circumstances (Gros 1974:166). 
 Certainly in Le Brigant (1779), a is the only particle and lenition the only 
 mutation.
 [...] as a native speaker of the dialect of Bro-Dreger, I use a only and 
 follow it with lenition, as do all my family and informants in the area.
 

Cependant, Leclerc (1986::63-4) signale une alternance a1/e4. Le rannig a1 y est associé aux antécédents nominaux (1).

Fave (1998:51) signale en Trégor des constructions du faux sujet avec eo, donc plausiblement le rannig e4.

Leclerc (1986:63,fn1) signale des cas de copule 'être' que l'on rencontre rarement avec un rannig a1 (1). Ailleurs dans la langue, le rannig a1 implique automatiquement l'usage de la forme a zo du verbe 'être'.


(1)a Pêr ac'h ê du e dôk.
Pierre R.+V est noir son chapeau
'Le chapeau de Pierre est noir.' Trégorrois Leclerc (1986:63,fn1)


(1)b Pôl ac'h ê mat Ian evitan.
Paul R.+V est bon Jean pour.3SGM
'Jean est bon pour Paul.' Trégorrois Leclerc (1986:63,fn1)


Le Bozec (1933), dont le dialecte présente beaucoup de traits trégorrois, a un rannig a suivant un participe passé.


(2) Kollet am eus ma hini.
perdu 1SG a POSS.1SG N
'J'ai perdu le mien.' Le Bozec (1933:129)


En (3), le rannig est e4 de façon attendue, car l'antécédent du rannig est le groupe adverbial dont la tête est tout. Le pronom qu'il quantifie est ni, focalisé par ivez (voir les quantifieurs flottants).


(3) Nii ivez, holl _ i, e kosaomp.
1PL aussi tous R vieillissons
'Nous vieillissons tous aussi.' Le Bozec (1933:42)

breton standard

En breton standard, on voit ci-dessous que le rannig e4 peut apparaître après un DP dans une construction du faux sujet. Stephens (1982:25-27) relève de nombreux exemples similaires tirés d'écrits de Denez et Kervella. C'est tojours le rannig a qui est utilisé dans ces constructions.


(4) Ma sac’h, pounner ken a oa, e oa digempouezet ma red gantañ, ha sachet-disachet an tamm ac’hanon.
mon sac lourd autant R était R était déséquilibré ma course avec.3SGM & tiré-di-tiré DET morceau P.1SG
'Décidément trop lourd, mon sac déséquilibrait ma course, me tirait à hue et à dia.'
breton standard, corrigé CAPES 2005. traduction de Hanotte, X. 2000. Derrière la colline, Belfond.

Variation idiolectale?

Un locuteur donné peut montrer un système divergent des systèmes documentés.

Kervella (1993:64) utilise consécutivement les rannigs a et e dans le même texte, dans la même construction répétée:

 "Anzav a rankan, avat, daoust ha m'emaon o chom en unan eus ar c'hornadoù 
 pinvidikañ, pa c'hell an dud kaout kirri-dre-dan d'o c'has d'an oferenn 
 d'ar Sul ha skiberioù bras da c'horren o c'holo hag o foenn, anzav e rankan
 em eus lavaret ne welan ket seurt tra."


Beyer (2009) utilise un système bipartite a1/ e4 standard, avec quelques utilisations du a1 non canoniques:

  • Ezhomm a oa. (p.8), mais Da ober a oa. (p.10)
  • Ne oa mui nemet un didrouz fetis ha na oa evit e droc'hañ nemet un nebeut estlamadennoù. (p.7)
  • Ur gwel war ar mor hag an dremmwell ha na oa ket bet em c'haerañ hunvreoù. (p.9)

Intérêt théorique

Les rannigs sont précieux pour l'étude théorique du langage à plus d'un égard.

Dans les dialectes où le rannig varie suivant la nature [+/- nominale] de l'élément antéposé, sa réalisation dans les phrases à stratégie explétive indique que cette stratégie explétive est sensible à la distinction de catégorie (Jouitteau 2007).

La question, ouverte, de l'identité théorique de cette particule est passionnante.

Le Roux (1957:52), Fleuriot 1984, pour l'hypothèse que le rannig a est un pronom relatif. Pour Roberts (2005:125), ce sont des particules de relative directe (a) ou indirecte (e).


Denez (1973-4) et Stephens Stephens (1982) s'opposent à cette tradition d'analyse.

 Stephens (1982:13):
 
 "In Breton [...], the particles can no longer be regarded as either a 
 relative pronoun, in the case of a, nor a complementizer, in the 
 case of e. 
 Denez (1973-4) argued convincingly that the verbal particles in Breton 
 are not used to indicate complementation of any kind.


Horizons comparatifs

Dans les langues celtiques, il existe une littérature touffue documentant ces particules, surtout en Gaélique d'Écosse et d'Irlande. Les rannigs s'y comportent différemment des rannigs des langues britoniques. En Gaélique écossais par exemple, des particules a et e apparaissent dans les infinitives.

Pour une approche des plus anciens rannigs en brittonique, voir Le Roux (1957:52).

En dehors des langues celtiques, peu de cas sont avérés de particules préverbales sensibles à tout élément antéposé.

Bibliographie

Description générale

  • Fleuriot, L. 1984. 'Notes sur certaines particules relatives en brittonique', Etudes celtiques t.21:230-233.


Ouvrages théoriques

  • Denez, P. 1973/4. 'A structural approach to Breton grammar. The so-called relative pronoun of Breton'. Studia Celtica 8/9, Cardiff: University of Wales Press. 251-267.
  • Hendrick, R. 1988. Anaphora in Celtic and Universal Grammar. Dordrecht: Kluwer.
  • Jouitteau, M. 2007. ‘The Brythonic Reconciliation: From V1 to generalized V2’, The Linguistics Variation Yearbook, Craenenbroek and Rooryck (eds.), Netherland. lingBuzz/000681
  • Urien, J-Y. 1999. 'Statut morphologique de la particule verbale', Breizh ha pobloù europa [Supplements à Klask], 645-676. Rennes: Hor Yezh & Klask.
  • Urien, J.Y. 1989. 'Le verbe bezañ et la relation médiate', Roazhon 2 : Klask 1 :101-128.
  • Urien, J.Y. 1987-9. La trame d'une langue, Le breton. Presentation d'une théorie de la syntaxe et application, Lesneven: Mouladurioù Hor Yezh. (première édition 1987).
  • Rezac, M. 2009. 'The Breton double subject construction', Recueil en hommage à Jean-Pierre Angoujard, PUR. - version avant édition: pdf
  • Rezac, M. 2008. ‘Building and interpreting a nonthematic A-position: A-resumption in English and Breton’, manuscrit à paraître dans Alain Rouveret (ed.), The Resumptive Book: Resumptive pronouns at the interfaces, Benjamins.
  • Rezac , M. 2004. ‘The EPP in Breton: An unvalued categorial feature’, Triggers, Studies in Generative Grammar, A. Breitbarth & H. v. Riemsdijk, Mouton de Gruyter. Preview

Description de la variation dialectale

  • Le Brigant, 1779. Éléments de la langue des celtes Gomerites ou Bretons, Strasbourg, Hez Lorenz and Schouler. Impr. de la Nob.
  • Chalm, E. 2008. La Grammaire bretonne pour tous, An Alac'h embannadurioù.
  • Habask, P. 1980. 'Yezh Skol-Louarn Veig Trebern', Hor Yezh 134-135.
  • Leclerc, Louis. 1986 [1906, 1911], Grammaire Bretonne du dialecte de Tréguier, 3ième édition, Ar Skol Vrezhoneg, Emgleo Breiz (précédentes Saint-Brieuc: Prud'homme).
  • Martin, Pierre. 1929. Mouez Kerne; Echo de la Cornouaille: Scaër, Guiscriff et Gourin, le vrai pays des luttes, et des joyeux conteurs aux savantes disputes. [notes de langue à la fin de l'ouvrage], Moulerez Ar bayon-Roger, an Oriant.
  • Wmffre, I. 1998. Central Breton. [= Languages of the World Materials 152] Unterschleißheim: Lincom Europa.
  • Fave, V. 1998. Notennou yezadur, Emgleo Breiz. [description d'usage idiomatique, Léon, Cléder]

corpus

  • Hergé. 1946. le Lotus Bleu, [traduction An Here 2002. Troioù-kaer Tintin: Al Lotuz Glas par Divi Kervella].