Le Pelletier (1752)

De Arbres
  • Le Pelletier, Dom. 1752. Dictionnaire de la langue bretonne: où l'on voit son antiquité, son affinité avec les anciennes langues, l'explication de plusieurs passages de l'écriture sainte, et des auteurs profanes, avec l'étymologie de plusieurs mots des autres langues, publié par Charles Louis Taillandier, Paris. texte.


abréviations: PE., PEl., Pel., ou PEll.
publication abrégée posthume d'un manuscrit de 1716 de Dom Louis Le Pelletier, Religieux, Bénédictin de la Congrégation de Saint Maur.


ciblage dialectale

 Lambert(1976:236):
 "tout ce que Le Pelletier dit des dialectes bretons lui vient en fait de Grégoire de Rostrenen comme il le reconnaît dans sa Préface manuscrite (p.5)."


histoire éditoriale

  • Dom Le Pelletier. 1716. Dictionnaire de langue bretonne, ms., Bibliothèque Municipale de Rennes (référence ms 1007 fos 595-596).
Ce manuscrit contenait une grammaire, non-publiée.
 Lambert(1976:285):
 "Dom Louis Le Pelletier. — Grammaire bretonne, dans l'appendice (pp. 53-100) au ms. du Dictionnaire étymologique de la langue bretonne — première rédaction. Composée entre 1716 et 1725, elle n'a pas paru dans l'édition imprimée du dictionnaire (Paris, Delaguette 1752). Le ms. a été reproduit en offset par la Bibliothèque Municipale de Rennes, 1971-1975."


à propos

 Lambert(1976:234):
 "sa grammaire suit de très près le texte de Maunoir; tout en adoptant un classement plus clair, il conserve le même ordre des faits. Les additions sont de deux sortes: ou bien Le Pelletier introduit des explications personnelles (analyse de formes, comparaisons avec d'autres langues), ou bien, plus rarement, il introduit des "faits" nouveaux (remarque sur le duel ou le singulatif). […] sa spécialité est l'explication étymologique." 


 Morvannou (2004):
 "Dom Le Pelletier (1663-1733) passa les trente dernières années de sa vie monastique à l'abbaye de Landévennec. Il y recopia plusieurs pièces en moyen-breton : elles figurent dans un manuscrit qui a été retrouvé en 1924 par F. Gourvil (1889-1984), et qui contient d'abord le Dictionnaire de la Langue bretonne, de Le Pelletier lui-même, puis le Dialogue entre Arthur et Guinclaff […] ; viennent ensuite des fragments de deux pièces de théâtre, La Destruction de Jérusalem et Les Amours du Vieillard : 700 vers pour la tragédie, environ 300 pour la comédie."


 Ernault (1903:193) considère que Le Pelletier est susceptible d'inventer des données:
 "Pel. donne : Gourgous et Gourous, ou Gourhous, 'Gosier, gorge'… peut être composé de Gwrr, ou Cwrr, que Davies… explique par Fauces… et de Gwddf, qu'il interprète Collum… On dit en quelques Provinces voisines de la Bretagne, Gourgousser, pour dire 'murmurer, parler du gosier, et entre les dents'.
 Cet article n'existe pas dans Rel ms. Il est très probable que gourous et gourhous sont des formes imaginaires, suggérées par l'étymologie proposée, qui est d'ailleurs insoutenable."

études du dictionnaire

Dottin (1902) et Ó Ciosáin (1992) ont étudié les mots irlandais dans le dictionnaire de Le Pelletier.

 Lambert (1995b), lecture critique de Ó Ciosáin (1992):
 "L'étude de Georges Dottin sur la même question était à reprendre, car Dottin en 1911 [en fait, 1902] ne pouvait pas connaître l'existence de la version manuscrite, quatre fois plus longue que le dictionnaire imprimé en 1752. Ce ms. comporte d'ailleurs, dans le Supplément, une liste de Quelques mots irlandais qui ont une affinité avec le breton. La graphie adoptée pour l'irlandais est un mélange de traits orthographiques issus de plusieurs systèmes. Tout en corrigeant plusieurs jugements de Dottin, [l'étude de Ó Ciosáin 1992] vérifie sa thèse principale, que les informateurs irlandais utilisés par Dom le Pelletier parlaient le dialecte du Comté de Waterford."

Références

  • Ó Ciosáin, Éamon. 1992. 'mots irlandais cités dans le Dictionnaire breton de Dom Le Pelletier', Le Menn, Gwennole & Jean-Yves Le Moing (éds.), Bretagne et pays celtiques, Langue, Histoire, Civilisation, Mélanges offerts à la mémoire de Léon Fleuriot (1923-1987), Co-édition Skol Saint-Brieuc - Presses Universitaires de Rennes (P.U.R.) avec le concours de l'Institut Culturel de Bretagne (Skol Uhel ar Vro), 51-62.