Kersulec (2011a)

De Arbres
  • Kersulec, Pierre-Yves. 2011a. 'La sous-spécification flexionnelle des bases de dérivation en question à la lumière de la morphologie bretonne'. Revue en ligne Corela, 9:1, texte.


 résumé:
 Il est établi de longue date, dans le domaine de la morphologie, que la dérivation précède la flexion, et non l'inverse (Greenberg, 1963 : 83). L'on doit à Stump (1989; 1990) notamment d'avoir souligné le fait que les données bretonnes pouvaient échapper, pour partie, à cet universel. Cette interprétation a fait l'objet d'une réévaluation récente de la part d'Acquaviva (2008) pour lequel seules des unités relevant de la flexion du nombre peuvent, en breton, être mobilisées comme bases dérivationnelles. Pour Belder (2010), la flexion ne précéderait pas la dérivation en breton, le pluriel précédant un pluriel n'ayant d'autre statut, dans cette langue, que celui d'un allomorphe thématique. L'objectif qui est le nôtre dans cet article est de démontrer que la sélection d'une base fléchie n'est pas propre, en breton, aux noms pluriels. Elle s'intègre, dans certains cas, à une problématique plus générale de redoublement d'une même marque morphologique.


références

  • Acquaviva Paulo, 2008. Lexical Plurals, A Morphosemantic Approach, Oxford Studies in Theoretical Linguistics.
  • Belder, Marieke De, 2010. On Breton pluralization, Manuscrit non publié.
  • Greenberg, Joseph H. 1963. Some universals of grammar with particular reference to the order of meaningful elements, Universals of Language, Joseph H. Greenberg (éd.), 73-113. Londres : MIT Press.
  • Stump Gregory T., 1989. 'A note on Breton pluralization and the elsewhere condition', Natural Language & Linguistic Theory, Springer Netherlands, Volume 7, Number 2.
  • Stump Gregory T., 1990. 'La morphologie bretonne et la frontière entre la flexion et la dérivation', La Bretagne Linguistique 6, 185-237.