Différences entre les versions de « Interrogatives indirectes »

De Arbres
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=== temps et mode ===
=== temps et mode ===


Selon [[Leclerc (1986)|Leclerc (1986]]:206), "le verbe de l'interrogation indirecte est, en breton comme en français, au même mode et au même temps que si l'interrogation était directe." C'est vrai au présent ('Hag-eñ vo brav an amzer?''), mais pas pour l'exemple qu'il donne au conditionnel passé (#/[[*]] ''Hag-eñ vije brav an amzer?'').
Selon [[Leclerc (1986)|Leclerc (1986]]:206), "le verbe de l'interrogation indirecte est, en breton comme en français, au même mode et au même temps que si l'interrogation était directe." C'est vrai au présent (''Hag-eñ vo brav an amzer?''), mais pas pour l'exemple qu'il donne au conditionnel passé (#/[[*]] ''Hag-eñ vije brav an amzer?'').




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|(3)|| Ne ouien ket  ||<font color=green>[</font color=green><sub>[[CP]]</sub> || hag-eñ e vije || brao an amzer <font color=green>]</font color=green>.
|(3)|| Ne ouien ket  ||<font color=green>[</font color=green><sub>[[CP]]</sub> || hag-eñ e '''vije''' || brao an amzer <font color=green>]</font color=green>.
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| || [[ne]] [[gouzout|savais]] [[ket|pas]] || || si [[COP|aurait.été]] || beau [[art|le]] temps
| || [[ne]] [[gouzout|savais]] [[ket|pas]] || || si [[COP|aurait.été]] || beau [[art|le]] temps
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| ||colspan="4" |'Je ne savais pas si le temps serait beau.' ||||''Tréguier'', [[Leclerc (1986)|Leclerc (1986]]:206)
| ||colspan="4" |'Je ne savais pas si le temps serait beau.' ||||''Tréguier'', [[Leclerc (1986)|Leclerc (1986]]:206)
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== Grammaticalisation ==
== Grammaticalisation ==

Version du 28 décembre 2014 à 20:16

Syntaxe

Leclerc (1986:205) note que l'ordre des mots d'une interrogative enchâssée est semblable à celui d'une interrogative directe.


(1) Laret din [CP penôs ec'h in da Bariz ].
dites à.moi comment R irai à1 Paris
'Dites-moi comment j'irai à Paris.' Tréguier, Leclerc (1986:205)


infinitive

Il existe des interrogatives directes infinitives.


(2) N'ouzonn [CP petra ober ].
ne sais quoi faire
'Je ne sais que faire.' Tréguier, Leclerc (1986:206)


temps et mode

Selon Leclerc (1986:206), "le verbe de l'interrogation indirecte est, en breton comme en français, au même mode et au même temps que si l'interrogation était directe." C'est vrai au présent (Hag-eñ vo brav an amzer?), mais pas pour l'exemple qu'il donne au conditionnel passé (#/* Hag-eñ vije brav an amzer?).


(2) Laret din [CP hag-eñ vo brao an amzer ].
dites à.moi si sera beau le temps
'Dites-moi si le temps sera beau.' Tréguier, Leclerc (1986:206)


(3) Ne ouien ket [CP hag-eñ e vije brao an amzer ].
ne savais pas si aurait.été beau le temps
'Je ne savais pas si le temps serait beau.' Tréguier, Leclerc (1986:206)

Grammaticalisation

Leclerc (1986:205) et Koadig (2010:91) notent que deux questions indirectes ont grammaticalisé en particules interrogatives (daoust et c'hwistim).


(4) Daoust [CP hag-eñ ec'h i da Bariz ]?
C'hwistim [CP hag-eñ ec'h i da Bariz ]?
Q Q R iras à1 Paris
'Est-ce que tu iras à Paris?' Tréguier, Leclerc (1986:205)


Bibliographie

  • Favereau, F. 1997. Grammaire du breton contemporain. Morlaix: Skol Vreizh, §688-696.