Différences entre les versions de « Eget »

De Arbres
Ligne 15 : Ligne 15 :


''Eget'' est parfois pris pour une préposition ([[Ledunois (2002)|Ledunois 2002:282]]). Elle peut effectivement servir de support à l'[[incorporation pronominale]] et former un paradigme, mais sa distribution est cependant restreinte au [[comparaison|comparatif de supériorité]].  
''Eget'' est parfois pris pour une préposition ([[Ledunois (2002)|Ledunois 2002:282]]). Elle peut effectivement servir de support à l'[[incorporation pronominale]] et former un paradigme, mais sa distribution est cependant restreinte au [[comparaison|comparatif de supériorité]].  
== Variation dialectale ==
La variation dialectale de l'utilisation de ''eget'' pour la traduction de 'plus fort que moi' est documentée dans la carte [http://sbahuaud.free.fr/ALBB/Kartenn-190.jpg 190] de l'[[ALBB]]. On voit que la forme ''eget'', bien que valorisée en standard, n'existait dans les dialectes que dans la partie Ouest du Léon. Partout ailleurs, c'est la préposition ''[[evit]]'' qui est utilisée.





Version du 17 janvier 2013 à 13:08

Eget est le complémenteur qui apparaît dans les comparatives de supériorité (en alternance dialectale avec evit).


(1) Kentoc'h e skuizh ar freilh eget al leur.
plutôt R fatigue le fléau que le aire
'Le fléau se fatigue plutôt que l'aire.'
Sauvé (1878:10), cité dans Menard (1995:157)


Eget est parfois pris pour une préposition (Ledunois 2002:282). Elle peut effectivement servir de support à l'incorporation pronominale et former un paradigme, mais sa distribution est cependant restreinte au comparatif de supériorité.


Variation dialectale

La variation dialectale de l'utilisation de eget pour la traduction de 'plus fort que moi' est documentée dans la carte 190 de l'ALBB. On voit que la forme eget, bien que valorisée en standard, n'existait dans les dialectes que dans la partie Ouest du Léon. Partout ailleurs, c'est la préposition evit qui est utilisée.


Bibliographie

  • Ledunois, J. P. 2002. La préposition conjuguée en breton, thèse, Skol-Veur Roazhon, Atelier National de Reproduction des Thèses. (p. 282)