Différences entre les versions de « Doubles pluriels »

De Arbres
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[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§840) cite ''traoùachoù'', avec un suffixe ''[[-ach]]'' intercalé entre les deux suffixes en ''-où''.  
[[Kervella (1947)|Kervella (1947]]:§840) cite ''traoùachoù'', avec un suffixe ''[[-ach]]'' intercalé entre les deux suffixes en ''-où''.  


A noter que la finale en ''-achoù'' est toujours associée avec une lecture péjorative.
A noter que la finale en ''-achoù'' est toujours associée avec une lecture péjorative, et que le singulier [[*]] ''traoùach'' n'existe pas.


==== -'oùigoù' ====
==== -'oùigoù' ====

Version du 24 février 2014 à 14:56

Certains types de noms, en breton, présentent deux morphèmes prototypiques du pluriel. En (1), tiré de Herrieu (1994), le nom park, 'champ', semble recevoir les deux suffixes pluriel - et -ier. Le même locuteur vannetais utilise régulièrement cette forme (p.28,128,206), mais aussi la forme simple parkoù (p.19,26,37) sans qu'une différence sémantique soit évidente.


(1) Er parkoùier ivez eh eus toulloù hag o gwelet ne raer ket, e-kreiz an teñvelded.
dans.le parc.s.s aussi R y.a trous que les voir ne fait.IMP pas en.milieu le pénombre
'Dans les champs aussi se trouvent des trous qu'on ne voit pas dans la pénombre.' Vannetais, Herrieu (1994:96)


Le phénomène de doublage des marques du pluriel sur les noms pose des problèmes théoriques divers.

Présentation

Le doublage de la marque du pluriel peut être morphologiquement reduplicative (1), c'est-à-dire produire deux fois exactement le même marqueur morphologique du pluriel.

pluriel discontinu reduplicatif brisé par un diminutif

sens racine au singulier pluriel simple pluriel double pluriel double discontinu
(1) a. ‘morceau’ tamm tamm-où * tamm-où-ig-où
b. ‘bateau’ bag bag-où * bag-où-ig-où
c. 'vin' gwin gwin-où * gwin-où-ig-où

Ce doublage morphologiquement reduplicatif peut être opéré sur base adverbiale (cf. standard 'a-wechouigoù', Kérisit (2009:25)).

Le doublage peut aussi être morphologiquement hétérogène (2), (3). Le doublage peut être continu (3) ou discontinu (1) et (2).

Pluriel double continu (pluriel interne + -PL), Stump (1989:262):

sens racine au singulier pluriel simple interne pluriel double discontinu
(2) a. 'renard' louarn lern lerned
b. ‘chèvre’ gavr gevr gevred
c. 'fer' houarn hern hernioù
d. ‘pied’ troad treid treidoù

Pluriel double continu et discontinu,Stump (1989 : 265-6):

sens racine au singulier pluriel simple pluriel double pluriel double discontinu
(3) a. ‘fille’ merc’h merc’h-ed merc’h-ed-où merc’h-ed-ig-où
b. ‘animal’ loen loen-ed loen-ed-où loen-ed-ig-où
c. ‘ver’ preñv preñv-ed preñv-ed-où preñv-ed-ig-où
d. ‘cheval’ roñse roñs-ed roñs-ed-où roñs-ed-ig-où

Le doublage du pluriel peut aussi être uniquement syntaxique, sans que cela apparaisse dans la morphologie, comme en (4). Les noms collectifs sont ‘sémantiquement pluriels’ (Kervella 1947:§337) mais ne portent pas de morphologie plurielle (Anderson 1986). Cependant, ils sont syntaxiquement pluriels et déclenchent l’accord verbal pluriel (Stump 1989:264). C'est un autre cas de doublage d'une marque de pluriel sur une entité déjà plurielle.

Pluriel sur racine collective

sens collectif (PL) diminutif pluriel syntaxique double sens
(4) a. 'gens' tud tud-ig tud-ig- ‘petites gens’
b. 'bétail' chatal chatal-ig chatal-ig- ‘petits bovins’
c. 'abeille' gwenan gwenan-ig gwenan-ig- ‘petites abeilles’
d ‘habit’ dilhad dilhad-ig dilhad-ig- ‘petits habits’


productivité

Les pluriels dits doubles sont assez productifs en breton, mais ils semblent inégalement utilisés selon les items lexicaux.

Dans Herrieu (1994), on trouve bizoùier, 'bijoux', mais jamais bizoù. On trouve plus d'une vingtaine d'occurrences de pradoùier, 'champs' et une seule fois pradoù. On trouve parfois koadoùier, 'bois, forêts' mais surtout koadoù.

Relevés

Les doubles pluriels sont productifs en breton. Ci-dessous, quelques relevés en corpus.

'-ierigoù'

Les seules occurrences de ce double pluriel semblent être sur le mot kloc'h, 'cloche'.

  • Klev'ta ar hleierigou brug o seni en avel!,
'Ecoute-donc les clochettes de bruyère qui sonnent au vent!' Léon (Cléder), Seite (1998:257)
  • Arrest a ran un herradig da sellet doc'h ar c'hlec'hierigoù ruz diniver-se hag a son em c'halon soñjoù mam buhez tremenet...
'Je m'arrête un moment pour regarder ces multiple petites cloches rouges qui chantent dans mon cœur les pensées de ma vie passée...'
Vannetais, Herrieu (1994:215)
  • klec'hierigoù-Mae, klec'hierigoù an iliz
'les cloches de mai (le muguet)', 'les cloches de l'église', Vannetais, Herrieu (1994:253,281)

-'oùachoù'

Kervella (1947:§840) cite traoùachoù, avec un suffixe -ach intercalé entre les deux suffixes en -où.

A noter que la finale en -achoù est toujours associée avec une lecture péjorative, et que le singulier * traoùach n'existe pas.

-'oùigoù'

  • Erfin e oan bet tizhet gant ar yenien ha distroet d'ar saloñs en ur lezel gwazhioùigoù war an tapis ruz Beyer (2009:7)
  • ... ur straedig kamm-digamm, a bep tu dezhañ tiez gwenn ha liorzhoùigoù bevennet holl gant mogerioù izel mein sec'h... Beyer (2009:10)
  • Ha c'hoazh notennoù ha notennoùigoù, ha brouilhoù labezet gant stlejadoù hir un islinenner melen o wagenniñ war ma frazennoù diampartañ. Beyer (2009:11)
  • Met diwallit, n'ankouait ket 'Bravig' amañ em dorn... 'Bravig' hag e berlezennoùigoù dir. Beyer (2009:85)
  • A-nebeudoùigoù, biz ha biz, e tiskoulm e zaouarn a-ziwar-dro e zaoulin. Beyer (2009:86)


  • O veajiñ emañ Lagatu: tudoù e aozan ur berigouigoù-parti oaaah!
Franquin 2006. Gaston 14, traduction bretonne de Alan Monfort, Yoran Embanner, p.18.
  • N'omp ket barzhed o rambreal diwar-benn prederioùigoù hor buhez.
Hemon (1972) Ur Breizhad oc'h adkavout Breizh, Al Liamm, cité dans Hor Yezh 171-172:110.
  • da ziskuliañ a-ouez d’an hentez hini pe hini eus e siouigoù.
Standard, Drezen (1990:68)
  • Dezrevell a reas darnouigoùdarnouigoù nemetken – eus ar c’haozioù skoemp a oa bet en iliz etrezañ ha maouez du Miranda.
Standard, Drezen (1990:75)

Dans Herrieu (1994), le seul suffixe en -igoù que l'on trouve est sur le mot tra, 'chose' (traouigoù) mais on le trouve 9 fois.

'-edigoù'

  • Yann Boc'h ruz a zo un danevell werzennet gouest da lakaaat karantez da sevel evit an evnedigoù., Standard, Kervella (1933:97)
  • evel evnedigoù pennfolet,
'comme de petits oiseaux affolés', Vannetais, Ar Meliner (2009:134)
  • aeledigoù bihan é vousc'hoarzet doc'h gouloù an deiz
'des petits anges qui sourient à la lumière du jour', Vannetais, Herrieu (1994:32)

'-oùier'

  • e'it paraat a-zoc'hti a sailh en douaroùier,
'pour l'empêcher de sauter dans les terres de culture', Vannetais, Ar Meliner (2009:78)

Intérêt théorique

Le paradigme de doublage des marques de pluriel sur les noms en breton est certainement le trait de la langue le plus connu par les linguistes non-brittophones. Les doubles pluriels en breton sont d’un intérêt théorique certain à la fois pour les champs de la morphologie, de la syntaxe, de la syntaxe comparative et de la sémantique.


Une approche fonctionnelle suppose que le marquage morphosyntaxique suit les besoins de l’interprétabilité. Cette hypothèse ne peut cependant pas prédire un doublage morphologique des marques de type [pluriel + X + pluriel] où les deux pluriels sont identiques.

Les double pluriels du breton semblent être des contre-exemples à la Elsewhere Condition de Anderson (1986).

Stump (1989, 1989-90) note que les exemples en (2) et (3) montrent une morphologie du pluriel s’adjoignant à une base déjà spécifiée pour le pluriel (contra la Elsewhere Condition proposée par Anderson 1986) sans que ces marques du pluriel soient irrégulières, donc susceptibles d’être générées dans le lexique (contra l’hypothèse de la morphologie divisée de Perlmutter 1988).

Comme Stump (1989) le souligne, la motivation pour le double pluriel pourrait être élucidée s’il était attesté que les pluriels simples et doubles renvoient, dialectes après dialectes, structure après structure, à des différences sémantiques consistantes.

Ces différences, ne sont actuellement pas documentées.

Stump (1989, 1989-90) considère par ailleurs que les double pluriels bretons remettent en cause la séparation théorique entre dérivation et flexion morphologique.

Quand le morphème 'où' n'est pas un pluriel

Le suffixe -où analysé comme un double pluriel par Stump et Anderson pourrait-il être analysé de façon différente?

changements de sens

Dans le cas des doubles pluriels continus, comme dans merc'h-ed-où, on peut par exemple remarquer des changements de sens, qui s'ils s'avéraient réguliers, affaibliraient cette classe de pluriels comme doubles pluriels.

Selon Menard (1995:§ gwaz), le suffixe -où sur gwaz-ed-où a un import péjoratif qui obtient: 'gigolo'. De même, merc'h-ed-où obtient 'femmes légères'. C'est donc que nous n'avons pas ici affaire (ou pas uniquement) à un redoublement de marques morphologiques du pluriel.


cas de singulier en 'où'

Herrieu (1994) utilise douaroùier, 'terres', mais il semble aussi pouvoir traiter douaroù comme un singulier (voir aussi p.151,228).


(1) Treuziñ a reomp douaroùier leun a winizh.
traverser R faisons terre.s.s plein de blé
'Nous traversons des terres pleines de blé.' Vannetais, Herrieu (1994:16)


(2) Arrest a ra hon treñ e-kreiz un douar.
arrêter R fait notre train en.milieu un terres.
'Notre train s'arrête en plein champ.' Vannetais, Herrieu (1994:16)


-où comme marque hypocoristique

Un suffixe hypocoristique -où existe indépendamment, comme dans tud, 'copains, amis'. Trépos (1982:39-40) différencie nettement un suffixe -où hypocoristique et un suffixe -où pluriel.

La littérature théorique a jusqu'ici fait l'impasse sur cette hypothèse. Il est probable que les recherches antérieures aient noté l'effet hypocoristique du composé, mais l'aient attribué à la présence du diminutif -ig. Dans les cas des pluriels sur diminutifs, une hypothèse à explorer est que le -où qui redouble morphologiquement un pluriel serait en fait une marque hypocoristique. Certains arguments penchent pour une telle analyse.


différences entre le pluriel interne -où et le double pluriel -où

Les pluriels internes dans le composé peuvent être de différentes sortes (-ed, -où), alors que le double pluriel est uniformément -où.

De plus, le suffixe -où du double pluriel a un comportement atypique pour un suffixe pluriel pour la mutation consonantique (F.J., c.p.) :

Les noms masculins de personne en -où ne sont normalement pas marqués par une mutation consonantique après le déterminant. (tadoù, an tadoù, an tadoùigoù: pères, les pères, les petits pères). En contraste, les noms masculins de personne qui ne font pas leur pluriel en -où sont marqués par une mutation consonantique après le déterminant (bugale, ar vugale: enfants, les enfants). Or, lorsqu'à ce composé on ajoute un suffixe en -où, la mutation reste et semble ne pas reconnaitre la présence d'un pluriel en -où (ar vugaligoù, *ar bugaligoù : les petits enfants).

Pourquoi cette hypothèse est théoriquement importante

L'hypothèse simple à considérer est que - dans les composés de double pluriels est un pluriel hypocoristique (PLhyp).

Suivant cette hypothèse, un composé tel que bag-ou-ig-où est un composé abstrait [N-PL-SGhyp-PLhyp], dans lequel il n'y a pas co-occurrence de deux marqueurs pluriels identiques et donc pas de violation du "Elsewhere Condition".


distribution

Si on pose que le pluriel hypocoristique est restreint à l'apparition du diminutif -ig, on prédit correctement (i) l'absence de pluriels doubles continus en -ouou, (ii) les composés en -ig-où de type (1), (3) et (4). Restent à prédire les occurrences de -où sans diminutif (2 et 3).

En morphologie, les affixes dérivationnels sont en effet postulés plus près du noyau que les affixes inflexionnels. Par exemple, en français, on a dîn-ette-s et non pas *dîn-s-ette. Si le pluriel hypocoristique, qui est externe, est dérivationnel, les affixes pris en sandwich entre lui et le noyau ne sont plausiblement pas flexionnels et donc le pluriel en -ed ou en -où doit aussi recevoir une analyse dérivationnelle.

Il n'est pas problématique en morphologie de postuler qu'un suffixe dérivationnel soit restreint à certains types de racines. Cependant, postuler que le pluriel hypocoristique est dérivationnel a une implication directe sur l'analyse générale du pluriel breton.


un nombre non-flexionnel mais dérivationnel

Un nom racine peut donc être dérivé par adjonction d'un affixe pluriel (-où, signifiant quelque chose comme 'groupe de'), puis un diminutif singulatif (-ig, équivalent d'un adjectif comme 'petit'), puis un pluriel hypocoristique (-, signifiant quelque chose comme 'mignons').

Dans cette hypothèse, un composé double pluriel tel que bagouigoù (N-PL-DIM-Hyp) est l'équivalent grammaticalisé de:

 [bateau]                                                            bag
 [groupe de [bateaux]]                                               bag-
 [petites unités d'un [groupe de [bateaux]]]]                        *bag-ou-ig
 [un tas de mignonnes [petites unités d'un [groupe de [bateaux]]]]   bag-ou-ig-


Ce qui est très intéressant, c'est que les morphèmes ajoutés, même s'ils ont un sens pluriel, peuvent être syntaxiquement singuliers (comme on aurait en français: '[un groupe de mignons petits bateaux].SG est.SG entré.SG dans le port').

Se pourrait-il alors que la langue bretonne n'ait qu'un pluriel dérivationnel qui serait syntaxiquement singulier, comme l'est son équivalent lexical en français 'un groupe de'?

Si tel est le cas en breton, alors on pourrait prédire aisément que le système d'accord verbal en breton montre des marques de 3SG avec des sujets lexicaux sémantiquement pluriels. Si la racine 'plurielle' dérivée des noms est en fait syntaxiquement toujours au singulier, alors on peut prédire que l'accord pluriel ne sera possible que lorsqu'un pronom sujet est incorporé dans le verbe. Le système d'accord verbal ne 'verrait' jamais de variation de nombre syntaxique sur les syntagmes nominaux. L'analyse des pluriels est donc très importante pour l'analyse de la langue bretonne, car l'analyse de l'accord verbal en dépend.

Il est à noter que l'hypothèse que les marques du pluriel en breton sont syntaxiquement au singulier devrait rendre compte aussi des exceptions à l'effet de complémentarité (cf. fiche sur l'accord verbal et les variations des règles de conjugaison du verbe 'avoir').

variation dialectale

Selon de Rostrenen (1738:48,49), les redoublements de pluriel sur diminutifs (-igoù) sont absents du vannetais, qui montre un pluriel simple à l'extérieur du complexe nominal sur lequel apparaît le diminutif.

Cependant, on trouve de très nombreuses formes en -igoù dans Herrieu (1994) : poulladigoù gwad, a-nebeudigoù, bodadigoù koad, etc.

Perspective comparative

Des composés [N-PL-Diminutive-PL] sont signalés en yiddish (kind-er-l-ex, 'petits enfants'), cf. Bochner (1984).

Bibliographie

Description générale du phénomène

Kervella, F. 1995 [1947].Yezhadur bras ar brezhoneg, 1947 édition Skridoù Breizh, La Baule ; 1995 édition Al Liamm.

-§337

Stephens, Janig, 1993. 'Breton', pp. 365-368, Ball & Fife, The Celtic Languages.

Ternes, E. 1992. 'The Breton language', pp. 371-452, MacAulay, The Celtic Languages, Donald (éd.), Cambridge Engand, Cambridge University Press, 371-452.

Etudes théoriques

Acquaviva, P. 2008. Lexical plurals, A morphosemantic Approach, Oxford University Press. summary

Anderson, S. R. 1986. ‘Disjunctive Ordering in Disjunctive Morphology’, Natural Language and Linguistic Theory 4 :1-31. pdf

Bochner, Harry: 1984, 'Inflection within Derivation', The Linguistic Review 3, 411-421. lien cat.inist

Perlmutter, D. 1988. 'The Split Morphology Hypothesis: Evidence from Yiddish', dans Theoretical Morphology, éds. Michael Hammond and Michael Noonan, 79-99. San Diego: Academic Press, Inc.

Stump, G. 1989. ‘A Note on Breton Pluralization and the Elsewhere Principle’, Natural Language and Linguistic Theory 7 :261-273. summary

Stump G. 1989-90. ‘La morphologie bretonne et la frontière entre la flexion et la dérivation’, La Bretagne Linguistique 6 :185-237. CRBC UBO, Brest.

Descriptions de la variation dialectale

Pour le parler de Plougastell, Stump (1989-90 :215) signale des nuances de sens entre différentes étapes de la dérivation - sans les expliciter cependant.

Pour le dialecte trégorrois, il existe quelques notes dans Trépos (1957:223, §261).

Favereau (1997:46) signale une connotation péjorative attachée aux doubles pluriels en –ed-où.


Humphreys, H.L. 1995. Phonologie et morphosyntaxe du parler breton de Bothoa, Brest, Emglev Breizh.

Trepos, Pierre: 1957, Le pluriel breton, Emgleo Breiz, Brest.

Wmffre, I. 1998. Central Breton. [= Languages of the World Materials 152] Unterschleißheim: Lincom Europa.

corpus

  • Kérisit, M. 2009. 'Ar yez a garan ne gar ket ahanon?', Dispriz ouz ar merhed e bed ar brezoneg?, Brud Nevez 273.

Spécialistes référents pour cette fiche thématique de collectage

Paolo Acquaviva

Jenny Doetjes, U. Leiden (LUCL)

Camelia Constantinescu, U. Leiden (LUCL)

P. Cabredo-Hofherr UMR 7023

Marijke De Belder, Utrecht University, Hogeschool-Universiteit Brussel