Discussion:Stade critique pour l'acquisition du langage, L1 vs. L2

De Arbres

--Jadé Loïc 21 mai 2013 à 18:11 (CEST) Cette phrase ne reflète, à mon avis, pas l'idée qu'elle veut exprimer :"A partir de quel âge d'exposition à la langue un enfant est-il à considérer comme natif?" Je pense que l'idée est plutôt de se demander au-delà de quel âge un enfant ne pourra plus être considéré comme locuteur natif de la langue à laquelle il commence à être exposé.

--Jadé Loïc 21 mai 2013 à 18:17 (CEST) Deux autres questions sont à mon avis fondamentales : 1°)Peut-on être locuteur natif dans plusieurs langues et si oui, leur nombre est-il limité ?

> --MJ. 24 mai 2013 à 09:32 (CEST): Quand un bébé de trois ans entre dans le langage avec trois langues ou plus, et si ses pratiques perdurent, c'est un enfant plurilingue. En dehors des États occidentaux qui ont une histoire étatique particulière avec le monolinguisme, c'est une situation banale dans le monde.

--Jadé Loïc: 2°)Peut-on changer la langue dans laquelle on est locuteur natif au profit d'une autre langue ?

> --MJ. 24 mai 2013 à 09:32 (CEST): Dans l'exacte mesure où on peut naître deux fois. La plasticité cérébrale que les humains ont avant trois ans n'a pas d'équivalent plus tard, et surtout pas après l'adolescence. Ceci étant dit, il existe des exemples d'adultes qui apprennent des langues en arrivant à une pratique qui se rapproche dans la vie courante de celle des natifs. Les différences entre natifs et non-natifs parfois peuvent ne tenir qu'à un temps de réponse plus long lors de l'exposition à des données de la langue, ou à l'emplacement plus grand mobilisé dans le cerveau pour remplir des tâches dans ces langues. A l'âge adulte, il y a aussi une grande variation individuelle dans la capacité à apprendre une langue, qui dépend de multiples facteurs: cognitifs mais aussi rapport au savoir en général, nombre de langues parlées avant, charge symbolique, etc. La différence enfants/adultes ici encore est nette: il n'y a pas cette variation individuelle entre enfants quant à la capacité à acquérir une langue. Un enfant, si il ne lui arrive rien de fâcheux, une langue, ça lui pousse.