Différences entre les versions de « Condition C du liage »

De Arbres
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Le principe C interdit une realtion structurale particulière entre les expressions référentielles et les anaphores avec lequelles ils coréfèrent (la relation de c-commande).
Le principe C interdit une realtion structurale particulière entre les expressions référentielles et les anaphores avec lequelles ils coréfèrent (la relation de c-commande).


Le principe C est illustré pour le français ci dessous. En (1), Le pronom possessif ''son'' peut librement référer à ''Pamba'' ou à quelqu'un d'autre. ''Pamba'' est là assez haut dans la structure pour qu'il n'y ait aucun risque que le possessif ''son'' soit plus haut que lui dans la structure, en relation de c-commande. Le principe C restreint les possibilités de coréférence en (2) et (3).
Le principe C est illustré pour le français ci dessous. En (1), Le pronom possessif ''son'' peut librement référer à ''Pamba'' ou à quelqu'un d'autre. ''Pamba'' est là assez haut dans la structure pour qu'il n'y ait aucun risque que le possessif ''son'' soit plus haut que lui dans la structure, en relation de c-commande. Le principe C restreint les possibilités de coréférence en (2) et (3).


(1) '''''Pamba'''<sub>1</sub> aime '''son'''<sub>1,2</sub> chien''.
(2) '''''Son'''<sub>*1,2</sub> chien aime '''Pamba'''<sub>1</sub>.''


(3) '''''Il'''<sub>*1,2</sub> aime le chien de '''Pamba'''<sub>1</sub>.''
  (1) '''''Pamba'''<sub>1</sub> aime '''son'''<sub>1,2</sub> chien''.
  (2) '''''Son'''<sub>*1,2</sub> chien aime '''Pamba'''<sub>1</sub>.''
  (3) '''''Il'''<sub>*1,2</sub> aime le chien de '''Pamba'''<sub>1</sub>.''





Version du 26 janvier 2011 à 12:23

Le principe C est une règle commune à travers les langues du monde. Elle restreint les possibilités de coréférence entre les expressions référentielles (les noms propres, les syntagmes nominaux qui réfèrent de façon autonome) et les expressions anaphoriques (les pronoms, les DPs anaphoriques).

Le principe C interdit une realtion structurale particulière entre les expressions référentielles et les anaphores avec lequelles ils coréfèrent (la relation de c-commande).


Le principe C est illustré pour le français ci dessous. En (1), Le pronom possessif son peut librement référer à Pamba ou à quelqu'un d'autre. Pamba est là assez haut dans la structure pour qu'il n'y ait aucun risque que le possessif son soit plus haut que lui dans la structure, en relation de c-commande. Le principe C restreint les possibilités de coréférence en (2) et (3).


 (1) Pamba1 aime son1,2 chien.
 (2) Son*1,2 chien aime Pamba1.
 (3) Il*1,2 aime le chien de Pamba1.


En (2), le possessif est plus haut dans la structure que l'expression référentielle Pamba (en relation de c-commande). Il n'est plus possible de lire la phrase avec la même liberté qu'en (1): le possesseur du chien est forcément quelqu'un d'autre que Pamba. Le principe C interdit la coréférence du possessif et de Pamba, car le possessif c-commande l'expression référentielle Pamba. C'est la même chose en substance qui arrive en (3), où le pronom sujet il ne peut pas coréférer avec Pamba.


Horizons comparatifs

Le principe C est actif dans de très nombreuses langues du monde, comme en Dholuo, une langue Nilo-saharienne parlée au Kenya et en Tanzanie (Cable 2010).


(1) Pamba1 ohero guoge1,2
Pamba aime chien.POSS.3SG
'Pamba aime son chien.' Dholuo, Cable (2010:8)


(2) O*1,2-hero guog Pamba1
il.aime chien Pamba
'Il aime le chien de Pamba.' Dholuo, Cable (2010:8)


Bibliographie