Différences entre les versions de « Arbres:Le site de grammaire du breton »

De Arbres
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=== Colloques et publications ===
=== Colloques et publications ===


La transversalité ne se réalise pas par décret et en pratique, des colloques thématiques favoriseront les échanges et ouvriront sur des publications communes.
La transversalité ne se réalise évidemment pas par décret.
En pratique, des colloques thématiques favoriseront les échanges et ouvriront sur des publications communes.


=== Non Universitaires ===
=== Non Universitaires ===

Version du 7 avril 2008 à 11:46

ARBRES est un atlas numérique des variations dialectales du breton.

Pour qui?

Un outil de recherche

Cet outil est au service de la communauté des chercheurs en syntaxe formelle. Il servira l’enquête sur la compréhension des systèmes, des loci et des limites de la variation syntaxique des langues humaines, c’est à dire la description structurale et formelle de la langue, ainsi que l’étude comparative des universaux et des invariants du langage. En ce sens, il doit satisfaire autant le grammairien comparatiste spécialiste du gallois du Nord que la syntacticienne qui documente les parallèles entre le breton et l’hébreu en terme d’accord avec les indéfinis postverbaux, et ce quel que soit son cadre théorique formel.

Ce projet est pensé pour alimenter la recherche syntaxique en données claires, accessibles et organisées:

  • l’établissement de généralisations morphosyntaxiques descriptivement valides à l’échelle d’un microdialecte ou d’un ensemble de langues,
  • le portrait de parlers syntaxiquement homogènes ainsi que leurs corrélats historiques et géographiques,
  • la recherche des limites de la variation syntaxique à l’intérieur d’un système donné,
  • le(s) facteur(s) clé(s) de la variation syntaxique dans le modèle de la grammaire,
  • la recherche des principales différences entre la macrovariation et la microvariation
  • l’enquête sur les universaux du langage.

Un outil pédagogique

Au delà de la communauté scientifique proprement dite, ARBRES est pensé pour servir une audience plus large. Le premier niveau de documentation est purement descriptif et décrit la répartition géographique de la microvariation (morpho-)syntaxique. En ce sens, il ouvrira sur des utilisations pédagogiques et de vulgarisation scientifique, servant autant le lycéen Diwan que les cours universitaires des départements de breton ou de sciences du langage.

Support

Sur le web

En pratique, les données sont organisées dans une banque de données numériques.

  • Ces données seront consultables librement à partir de n’importe quel accès internet grâce à une interface conviviale comprenant de multiples fonctionnalités.
  • Un logiciel cartographique permet la génération de cartes en ligne. L’outil cartographique déploie les données sur, au choix, une carte ou une vue satellite (google-map) et permet une visualisation optimale.
  • Un outil de recherche intégré permet d’interroger la base de données et d’opérer des recherches croisées.
  • La traçabilité est optimale puisqu’il est possible à partir de chaque donnée de remonter au locuteur et à sa fiche personnelle (parcours linguistique, influences dialectales possibles, profil sociologique, etc.). Les données spontanées orales sont disponibles en ligne avec leurs transcriptions.

Format papier

A terme, cet Atlas sera aussi produit sur support papier avec:

  • une description linguistique des variables syntaxiques spécifiques,
  • une discussion de la distribution des formes,
  • une bibliographie.

Une formule participative

La taille de ce projet dépasse le cadre d’un apport individuel et c’est là une de ses forces.

Commission de spécialistes

La structure du projet comporte la création d’une commission de spécialistes qui doit pouvoir discuter et enrichir le panel méthodologique et les ‘fiches’ thématiques de collectage. Cette commission de spécialistes puisera aux savoirs formels et empiriques des chercheurs intéressés. Au niveau international, les experts pressentis comptent entre autres A. Rouveret, P. Acquaviva, D. Willis… Les ressources humaines au niveau local breton comptent la Fédération Typologie et Universaux du CNRS, et les équipes et laboratoires de recherche en Bretagne (CRBC CNRS, UMR 6038, LLING, EA 3827). Les ressources bretonnes comptent des perspectives théoriques variées : des syntacticiens descriptivistes et formels (F. Favereau, G. German, J.Y. Urien, H. Demirdache, O. Percus, M. Rezac, N. Guilliot…) ainsi que des sociolinguistes et géolinguistes (N. Blanchard, J. Le Dû) avec les expériences pratiques de collectage adaptées à la sociolinguistique particulière de la langue bretonne riches de plus de 30 ans (phonétique, phonologie du Nouvel Atlas Linguistique de Basse Bretagne - NALBB). La formule du comité scientifique permet une implication flexible à l’intérieur du projet, et facilite l’apport ciblé de compétences diverses. Elle laisse l’ouverture pour que des chercheurs individuels puissent prendre, à leur guise et suivant leur propre calendrier, une part active ou consultative au projet. Regroupant des chercheurs de traditions différentes, cette interface consultative assure que le public visé par le projet y trouvera bien à terme les données désirées, et ce dans les limites du possible qui, autre avantage, auront pu être discutées ensemble.

Colloques et publications

La transversalité ne se réalise évidemment pas par décret. En pratique, des colloques thématiques favoriseront les échanges et ouvriront sur des publications communes.

Non Universitaires

Toute aide est bienvenue. Pas besoin d'avoir une thèse pour participer. Tout utilisateur de ce site peut laisser un commentaire ou transformer le texte (avec un historique des transformations librement accessible).

Vous vivez au quotidien le décalage entre les grammaires du breton et les variétés entendues sur le terrain? Vous enseignez la langue mais ne trouvez pas de matériel répondant à vos attentes? Laissez un commentaire dans la page : propositions XXX

Vous connaissez des locuteurs natifs de la langue qui aimeraient participer et être contacté(e)s lors de la collecte des données? Vous pouvez me contacter au XXX

Démarrer avec MediaWiki

Organisation européenne

ARBRES fait partie du projet européen Edisyn, projet de documentation de la microvariation dans les langues d’Europe. Ce projet est soutenu par la European Science Foundation.

La taille européenne du projet global est un avantage en soi. Elle ouvre naturellement accès aux financements des projets internationaux et à des recueils de publication de haut niveau, ce qui en retour sert à l’échelle internationale, nationale et locale. De plus, cette taille européenne nous force à penser en grand, à dépasser les limites de ce que nous pensons possible sur la documentation de langue bretonne. Ce ne peut qu'être fructueux.

Documentation des langues d'Europe

Edisyn rassemble des projets de documentation de la variation syntaxique dans différentes langues d'Europe.

  • SAND (Syntactische Atlas van de Nederlandse Dialecten),
  • ScanDiaSyn (Atlas des dialectes scandinaves)
  • ASIS (Syntax variation in Nord-Italian dialects)
  • EDS (English dialect syntax, U. Freiburg)
  • Dialect Syntax of Swiss German (U. Zurich)

...

Le projet européen croise les organisations par pays (organisations des chercheurs) et par familles de langues (par exemple, pour nous, les langues celtiques).

Thématique commune

Les collectes sont organisées autour d'un thème commun: les phénomènes de redoublement syntaxiques.

l'homogénéité des thèmes de collecte assure aux résultats de l’enquête une dimension, une lisibilité des données et une répercussion exceptionnelle. L’interface d'utilisation est aussi commune à l'échelle européenne, ce qui permet de présenter les résultats avec une lisibilité comparative inédite.

Méthodologie commune

Une littérature méthodologique conséquente existe pour les différents projets européens (bibliographie). Cette littérature est précieuse car elle nous permet de nous enrichir de l'expérience pratique de projets de collecte de données syntaxiques, ce qui est presque inédit en Bretagne.

Il est évident que toutes les méthodes de collecte appliquées sur, par exemple l'italien ou le néerlandais, ne peuvent pas être appliquées aveuglément sur une langue minorisée telle que le breton! En Bretagne, cependant, nous sommes loin de partir de rien! Il existe par exemple une solide expérience de terrain pour la collecte de la phonologie et de la morphologie. Par ailleurs, le fonctionnement en réseaux dans notre petit pays permet aussi de réaliser des projets de cette ambition.