A-hed

De Arbres

A-hed, 'le long (de)', s'utilise autant dans les dimensions spatiales que temporelles.


(1) Va breur n'emañ ket o vont a-hed an hent .
mon frère ne est pas à aller à-long le route
'Mon frère ne va pas le long de la route.' Press (1986:155)


(2) Goudese n'en doa ket gwraet 'med ambren a-hed an dewezh.
après.ça ne R.3SGM avait pas fait sauf râler à-long le jour.(n).ée
'Après cela, il n'avait pas arrêté de râler contre lui-même toute la journée.'
Plourin (2000:28)


Morphologie

reduplication

On trouve aussi la forme redupliquée hed-a-hed.


(3) hed-a-hed ar stêr
long-à-long le rivière
'le long de la rivière.' Haut-cornouaillais (Riec), Bouzeg (1986:25)


(4) /XedaXe tə-mbyXej /
had-a-hed da mam buhez
long-à-long de-mon vie
'tout le long de ma vie.' Groix, Ternes (1970:319)


variation dialectale

A Groix, Ternes (1970:316) donne la forme /e-Xet/, avec une variante d'élision de la première partie du composé.


(1) /Xed-ərvyXej/
'hed ar vuhez
long-le.vie
'pendant toute la vie' Groix, Ternes (1970:320)


Sémantique

e-pad vs. a-hed

Kerrain (2001) considère équivalents les usages des prépositions complexes a-hed et e-pad (dans la dimension temporelle).


'pendant tout(e)...'

Kerrain (2001) note que la traduction française de a-hed ar bloaz, 'toute l'année', a-hed an hent, 'tout le long de la route', contiennent déjà 'tout(e)'. Il recommande en conséquence de n'y pas rajouter le breton tout.

Bibliographie

  • Gros, Jules 1970. TBP.I Le trésor du breton parlé I. Le langage figuré, chapitre II.