-ez, -e(z), -ezh
Il existe plusieurs suffixes qui prennent au moins une des formes en /es, ez, e/. Ils se trouvent sous les formes écrites -ez, -e(z), -ezh.
- le suffixe -ez de marque du féminin (kanerez, 'chanteuse')
- le suffixe -ez des noms collectifs (bananez, 'bananes')
- le suffixe -ez singulier des noms abstraits, peu répandu (buhez, 'vie')
- le suffixe -ez singulatif des noms comme bragez, 'pantalon' qui ont un pluriel en bragoù.
- le suffixe -ezh des noms abstraits (follez, 'folie')
- le suffixe -ezh qui est un suffixe verbal de l'infinitif (laerezh, 'voler')
- le suffixe -nezh des noms abstraits (furnezh, 'sagesse')
Il existe un allomorphe assez rare du suffixe -ded, -ted qui finit en /es, ez/, comme dans Meurdez ou don(d)ez, 'profondeur'. Favereau (1997:§168) donne don(d)ez, 'profondeur', comme dérivé du suffixe -ezh des noms abstraits, mais il s'agit cependant plus probablement dans don(d)ez de cet allomorphe du suffixe -ded, -ted.
Helias (1986:13) propose de dériver pinvidigez, 'richesse', sur l'adjectif pinvidig, 'riche'. Cependant, il s'agit alors plus vraisemblablement en breton moderne du suffixe -edigezh, -idigezh.
Favereau (1997:§168) propose de reconnaitre dans buhez, 'vie'; gwirionez, 'vérité' et truez, 'pitié' le suffixe -ezh (N.) des noms abstraits. Cependant, au moins en synchronie, -ezh (N.) et -e(z) ont des prononciations très différenciées.
Favereau (1997:§168) donne kernezh, 'disette' et furnezh, 'sagesse' comme dérivés en -ezh, mais on reconnaît la consonne du suffixe -nezh.
Dans les emprunts au français, une finale en é obtient -ez dans son équivalent breton (communauté > kommunotez, pavé > pavez, privé > prevez), et une finale en ois, ais obtient aussi une finale en -ez (François, Français > Fransez, Mordiern 1939:12, 13).